Jeudi 12 mars 2009
WOBBLER – Afterglow
http://www.wobblermusic.com
Termo Records
Norvège
1. The Haywain: 0:54
2. Imperial Winter White: 15:01
3. Interlude: 2:35
4. In Taberna: 13:09
5. Armoury: 3:00
6. Imperialwinterwhitedwarf: 14:54
7. Leprechaun Behind The Door:
13:24
Lars Fredrik Froislie / keyboards
Martin Nordrum Kneppen / drums
Kristian Karl Hultgren / bass
Tony Johannessen / vocals
Morten Andreas Eriksen / electric & acoustic guitars, mandolin,
tambourine
invités aux flûtes et violoncelles.
En 2005 paraissait le premier effort d'un groupe fondé entre autre par
le claviériste de WHITE WILLOW, formation norvégienne, dont la
notoriété avait déjà fini par remonter jusqu'aux oreilles de
l'internationale prog.
Une bien belle baffe pour l'auditeur intransigeant que nous étions (on
ne se refait pas) déjà à cette époque, il y a donc 4 années de ça. A
l'époque, je travaillais de nuit dans un hôtel de Paris, et les heures
parfois semblaient bien longues. WOBBLER était un soir venu dans mes
oreillettes me décocher une bonne grosse cale-botte(les provençaux
comprendront), avec leurs instruments analogiques, et autres mellotrons
véritables, trempés dans l'acier ardent d'un KING CRIMSON de
chevalerie en diable, avec intermède de guitare acoustique, comme pour
certains des plus grands groupes du monde, suivez mon regard plein de
larmes reconnaissantes... ça escrimait sévère, avec des invités en
plus, le tout ponctué parcimonieusement par une voix excellente (trop
rare). A peine pouvait-on reprocher une approche un peu brouillonne( un
chouïa ) dans l'articulation des séquences au sein des pièces de
résistance, fort gôutues et relativement copieuses. Sans nul doute
pouvait-on attendre d'un tel groupe une maturité accrue dès le CD
suivant. Tout du moins c'était à espérer très fort...
Et bien comme dit l'autre (Corneille je crois..?,): bon sang n'a pas
menti...
Attention, attention! médames médmozel mécieux, préparez vous à un
moment d'exception!!! Là où un ANGLAGARD touffu et un peu bavard (voire
abscons, c'est selon les appréciations), finissait parfois par me
dérouter et me faire lâcher prise, nous avons devant nous une merveille
de cathédrale tendue et amère, puissante (l'intro de Imperial Winter
White), sans oublier d'être émouvante et attractive,
véritablement prenante de bout en bout, et c'est TRES rare. Ah ces
claviers vintages (je n'aime pas ce mot ; la peinture flamande,
c'est vintage?), ces HAMMONDs, ces sons xylo-métallophones, ce
clavecin, ces flûtes, ce thérémine et ses ambiances ondulatoires, du
violoncelle, des trics tracs, et, ho! superbes , ces interventions
dépouillées de guitare accoustique ( Interlude), aux accords beaux
parce qu' inattendus, ronds et bouleversés, tordus et
tendres, sans oublier bien sûr d'être aussi électriques (magistral
guitariste!) ; ça joue sévère, non de Dieu!!!...Batterie, basse, les
voix sont toujours assez rares mais plus convaincantes ( le
mec incapable d'être objectif !!!)j'en passe et des meilleures...Leurs
ainés ne s'y retrouveraient même pas!
2 pièces d'exception: Winter...et In Taberna ; 2
morceaux du meilleur cochon, tendres, gouteux et sans gras...à la
broche et à la croque au sel...
Le temps parlera pour cette galette: un CHEF D'OEUVRE.
Ici aussi, comme pour son grand frère, l'album se traine du côté du
moyen Age, le temps d'ouvrir quelques fenêtres, au coins des ruelles
mélodiques que l'on parcoure avec trépidations...C'est d'ailleurs au
bras d'une belle et élégante damoiselle que démarre et s'achève le
voyage (The Haywain et Armoury) avec flûtes et tambourins...
La galette savoureuse est aussi agrémentée de deux anciennes démos à
partir desquelles ont été bâtis les deux pièces principales de
Afterglow: « Imperialwinter whitedwarf », et
« Leprechaun Behind The Door », devenu In Taberna .
On pourra jouir ici de la transformation du son, du mixage (déjà riche)
des voix, de la batterie qui sonne au départ quasi électronique
(l'est-elle parfois? Ma main à couper...)ou bien d'une volonté très
nette et judicieuse de clarifier le ou les propos. Les adorateurs
d'ANGLAGARD seront en transe...
On ne saurait omettre également d'évoquer le tableau superbe et
surréaliste qui sert de pochette, et l'on y recensera les petits
personnages grouillants dans un paysage halluciné, comme chez Brughel,
Bosch (Gérôme, ben oui...!), et autre Whitehead (Paul...!).
Ce groupe à mon sens, plutôt que de jouer dans la cour des grands, a
bien vite (2 albums) rejoint la salle des trônes, en à peine 34
minutes ! Trop court? Non, c'est parfait.
la messe est dite. En latin
CHFAB
un petit bonhomme stupéfait en guise de smiley