THE SAMUEL JACKSON FIVE – The
Samuel Jackson Five (avril 2012)
http://www.sj5.no
label : Denovali Records
Norvège
Track list :
1- Never Ending Now (03 :18)
2- Mockba (04 :50)
3- Electric Crayons (02 :52)
4- Radio Gagarin (04 :33)
5- Race To The Self-destruct Button (02 :46)
6- What Floats Her Boat (02 :10)
7- Ten Crept In (03 :40)
8- A Perennial Candidate (04 :39)
9- Tremulous Silence (04 :49)
10- And then We Met The Locals (06 :06)
11- Low Entropy (02 :12)
Line-up :
Sigmund Bade: Bass, Guitar,
Keyboard, Handclaps
Thomas Kaldhol: Guitar, Mandolin, Bouzouki, Field-recording, Handclaps
Stian Tangerud : Drums, Percussions
Jonny Knutsen: Guitar, Vocals, Lapsteel, Synthesizers, Handclaps,
Vocals, Percussions, Handclaps
Thomas Meidell: Guitar, bass, Keyboards, banjo, Theremin, Glockenspiel,
test Tone Generator, Sampler
Guests :
Pal Angelskar : Vocals (9)
Thomas Bratlie : Vocals (3)
Sara Yri Cools : Vocal (2,4,7)
Trond Gjellum : Percussions (1,5,7,8,9)
Truls heggero : Vocals (7,10)
Magnus Nielsen : Violin (7,8,10)
Jorgen Skjulstad : Bass Clarinet (2,3), Clarinet (3,8,9,10),
Cimbalom (2,4)
Dag Stiberg : Alto Saxophone(8,10)
« Ce qui sait faire du chaud sait venir du froid »
Comment ai-je pu ignorer l’existence de The Samuel Jackson Five, groupe
norvégien fondé en 2003, à Oslo, nous proposant son déjà quatrième
album, à dominante instrumentale (première fois que le chant intervient
sur CD, superbement d’ailleurs, par des invités différents),
offrant de véritables bijoux de composition Art Rock, au talent
mélodique de chaque instant, sans pourtant omettre des séquences
déchaînées, et faisant preuve d’un réel brio, d’une énergie absolument
positive ?...J’en suis tombé baba… Nombreux parmi ceux qui ne
connaissent pas encore vont faire de même, et je gage que cet album
incroyable deviendra la B.O de leurs prochaines vacances.
Au menu : ambiances prenantes, riffs très accrocheurs et
rythmiques hypnotiques, synthés vintage et guitares à tous les étages,
post rock énergique, jubilatoire et dansant, sous influence pop
(Radiohead, pour les velléités Krautrock, Tortoise, pour la créativité
des arrangements, Oceansize pour la fièvre, Arcade Fire pour les
envolées chorales, excusez du peu !), boucles contagieuses,
accalmies splendides, grande profusion sonore, clarinette, mandoline,
violon, saxophone, et ce côté expérimentation que les machines
savent distiller (ici magnifiquement), bref, voici un album inouï,
extrêmement fouillé, et d’une richesse miraculeuse. Avec The Samuel
Jackson Five, il est donc possible (mais on s’en doutait déjà) de
concilier forte ambition et musique fédératrice. Alors, talent
rimerait-il avec succès ? Voilà un beau témoignage de confiance en
l’avenir musical…
En pas plus de quatre minutes, ce groupe parvient à chaque fois à nous
arracher de nos souliers fatigués vers des sommets d’émotion, de
délicatesse et d’énergie, en une pop puissante, futuriste (à l’image de
la splendide pochette, rappelant « Rendez-Vous Avec Rama » de
Arthur C . Clarke), post math rock, très progressive, très ancrée
dans son époque, donc contemporaine (c’est suffisamment pour le
remarquer), doté d’une pêche absolument incroyable, très positive, et
avec en finale une ballade à la guitare folk de toute beauté…!
ouf !
Là où la pop branchée britannique (et parfois française) manque encore
souvent cruellement d’ambition, au profit d’une branchitude très
prochainement obsolète (comme souvent), The Samuel Jackson Five
parvient haut la main à inscrire dans ses sillons une inventivité et
une pulsation proprement intemporels. Dans mille ans, je vous parie
qu’on continuera à secouer sa boîte crânienne tout en battant des pieds
(si toutefois l’humain du futur en est encore pourvu !) sur cet
album. Jetez-vous sur ce groupe et dansez sur le prog !!!! (
j’imagine vos têtes)… Donc un sans faute…
…et un coup de foudre.
4/4