17 05 09
SOPHYA BACCINI- ARADIA
Black Widow
http://www.sophyabaccini.com
Italie
Track list:
1- La Pietra (9:41)
2- How Good (2:38)
3- Studiare,studiare (4:26)
4- Will Love Drive Out The Rain (5:22)
5- Adesso (2:04)
6- Al Ritmo Di Una Storia (3:47)
7- Beware, Beware (5:09)
8- Ever Too Small (2:36)
9- Don't Dream That Dream (4:22)
10- Non è l'Amore il tuo Destino (3:34)
11- L'ennessimo No (2:02)
12- Elide (5:50)
13- Aradia (3:47)
14- Two Witches and Doreen ((4:11)
15- Nei Luoghi (3:58)
16- When the Eagles Flied (3:38)
17- Circle Game (2:11)
bonus Video:
When the Eagles Flied
Musiciens:
Sophya Baccini: vocals, backing vocals, piano, synthecisers, clavinet,
mellotron.
Franco Ponzo: guitars.
Aurellio Fierro: drums.
Pino Falgiano: arrangements, moog, Hammond, percussions.
Vittorio Cattaldi: violins, accordeon.
Stefano Vicarelli: modular moog
special guests:
Martin Grice: flute, tenor saxophone
Lino Vairetti, Ana Torres, Nona Luna: vocals and backing vocals
Francesca Vespoli: french consulting
Bon,, tout de même une belle somme d'efforts...
Sophya Baccini n'est pas une novice dans le monde de la musique; voilà
déjà pas mal d'années et de groupes ( PRESENCE, depuis 1990,
KALEVALA, triple album composite, un tribute band pour BLACK WIDOW, un
CD commun avec Claudio Simonetti de GOBLIN, le dernier album de OSANNA,
et celui de DELIRIUM!!!! ), et ses qualités vocales la précédaient
depuis un bon bout de temps. Personnellement, je ne la connaissais pas,
à part des choeurs sur le nouveau Delirium (fort bon disque...) Il Nome
Del Vento.
Je prend le CD et je remarque aussitôt le caractère puissamment mystico
(christiquo?) surréaliste de la pochette; point de doute, on va sans
doute nager dans le rock sombre et lent et alluciné des années 70...Au
dos de la pochette, la voici en noir et blanc, au pied d'une jeune
gamine( la sienne? Ou bien est-ce elle-même en plus jeune?...) qui joue
du piano.
La liste des morceaux est longue et les compos semblent (du coup)
ramassées, peut être enchaînées..
ça c'est un réflexe pavlovien pour tout progressiviste convaincu.
La diva assure tous les pianos, les voix bien sûr, et un bon paquet de
claviers. Jusqu'ici, voilà de quoi forcer une curiosité toute
enthousiaste, et par dessus le marcher, une jolie tripotée d'invités
l'accompagne, aux cordes et instruments à vents, sans compter quelques
voix.
Bon, alors on est peut être en terrain classique?
Et bien il n'y a qu' à écouter:
Alors oui, on nage dans le classique, le plus classique de chez
classique, et c'est là que vient le MAIS... (c'est une chronique à
MAIS....il en faut bien de temps en temps, non?)
Au delà d' un effort réel de diversité sonore et ambiante, j'ai
parcouru aux bras de madame (mademoiselle?) des jardins assez sages,
même dans les bosquets les plus chahutés, en suivant de petites allées
bien proprement ratissées, aux graviers impeccables, et pas un n'a
vraiment( à mon sens) débordé sur le gazon. Bon...Effectivement,
parfois, un arbre ou quelques fleurs se sont parés de joliesse
singulière, mais trop peu à mon goût.
Chaque fin de phrasé est attendue, chaque mélodie a des parfums connus,
chaque chant d'oiseau propose un plumage un peu fade, aux couleurs
surannées, sans surprise.
Je parlais de classique. Et pour le coup il s'agit d'un classique si
daté, si digéré par nos oreilles populaires (oh, ce mot!!!), qu'il a
fini par se parer de ces robes pastel , molles, très couvrantes,
que l'on arbore avec retenue dans les salons qui craquent et au Prix de
Diane (c' est un peu cruel mais c'est ainsi que j'identifie les
personnes qui seraient susceptibles d'apprécier cet album, en
dodelinant gentiment de la tête et du doigt...) mais peut être sans les
extravagants chapeaux. Oui, il y a quand même un peu de cheveux qui
dépasse...
J'irai jusqu'à dire que la voix de cette musicienne(réelle pourtant) ne
m'émeut pas vraiment, et qu'elle cherche à copier ses illustres modèles
(son illustre plutôt), j'ai nommé Kate Bush principalement.
Et là, évidemment, la sentence s'en trouve d'autant cinglante, c'est à
dire à proportion du talent de ce dit modèle...C'est bien beau de se
prouver qu'on peu faire encore plein d'acrobaties avec sa voix...
Bon, et puis ça chante en italien, en anglais, et même en français
(avec un accent si costaud qu'en fait on ne comprend rien), mais cela
sonne du coup artificiel, presque comme un subterfuge afin de rompre la
monotonie. Difficile dans ce cas de se pencher sur les textes.
On est heureux de tomber sur quelque flute et saxo, et l'accordéon
apporte de belles promesses, mais ce n'est que pour mesurer le manque
d'inspiration des compositions...
Certains me traiteront de vachard, voire pire (restez en deçà de la
grossièreté s'il vous plaît), mais on ne peux et ne doit être aimé de
tout le monde, n'est-ce pas?
J'ai choisi de me prononcer: un rouge pour moi. A vous...
CHFAB
note: 2/4