21 11 09
PINKROOM _ Psychosolstice
label: Creative Farm
http://www.pinkroom.pl
https://myspace.com/pinkroomband
Pologne
Track List:
01- Path Of Dying Truth (07:19)
02- Buried Hopes (03:53)
03- Dispersion (05:23)
04- Quietus (05:29)
05- 2 am. (06:26)
06- Curse (07:42)
07- Moodroom v.2 (04:36)
08- Stonegarden (06:46)
09- Days Which Should Not Be (06:24)
10- Recognised (02:40)
total time: 56:44
Band members:
Mariusz Boniecki – Guitars, Vocals, Keyboards, Samples, Production
Marcin Kledzik – Drums, Percussions
On Bass guitar - Kacper Ostrowski
Guest Musicians:
Mikolaj Zielinski – Second Vocals on « Path Of Dying Truth »
Anna Szczygiet – Cello on « Days Which Should Not Be » and
« Moodroom v.2 »
Maciej Feddek - Guitar Noise on « Days Which Should Not
Be »
Gâce, arbre épineux et cramoisite aigüe...
Premier point:
la Pologne, l'autre pays de l'ultra mélodique progressive, et son
cortège de productions symphoniques léchées, entre démarche un brin
convenue, et rock diablement élégant, à la mélancolie parfois
troublante.
Deuxième point:
L'avant et après Steven Wilson (agaçant de résumer tout un courant
musical au travers d'une seule et même personne). De la même manière
que les ténors du genre ont créé (malgré eux) des véritables écoles
d'influence toujours aussi vives 40 ans après(!!!), je ne les citerai
pas par souci de place et de concision, l'impact de PORCUPINE TREE et
NO MAN (dans une moindre mesure) demeure plus que jamais considérable
sur le prog actuel, et même plus que jamais... Bien évidemment sur les
origines d'un courant, les choses sont bien plus complexes, mais
l'histoire a souvent besoin de résumés, alors bon...
Troisième point:
King Crimson fut, demeure et sera l'incarnation définitive (parmi tant
d'autres formations majeures, transgenre, passées et à venir) d'une
entité créatrice traversée par le mouvement, le temps et l'espace,
désignant régulièrement la voix formidable du changement, des
imprégnations perpétuelles , et enfin et surtout d'une constance hors
normes, hors mode...
Quatrième et dernier point:
Deux personnes ont décidé de mettre en application les trois point
évoqués ci-dessus, comme ça, à eux deux, et, of course, en convoquant
ceux (ah, pas celles!?) qui ont été stimulés par leur projet, qui aux
instruments, qui aux textes, qui à l'enregistrement, etc...
Et nous revoilà à nouveau, parce que ça commence à devenir une belle
habitude (pas trop quand même hein? Faudrait pas se ramollir...!), face
à un grand disque, à l'inspiration certes balisée (lisez plus haut),
mais à la qualité irréprochable; tant au niveau des mélodies, loin des
refrains hyper bateaux, qu'au niveau de l'interprétation: il n'est ici
absolument pas question, ni de rendre hommage, ni de faire comme
du...Non non, nos amis s'expriment superbement dans LEUR propre
musique, et l'univers qui leur convient à chaque instant...
-guitares très rythmiques, très inventives, renouvelées, arpégées ou
tranchantes, acoustiques et électriques, planantes, extatiques ou
tourmentées, le catalogue n'en finit pas de se dérouler dans nos têtes
réjouies.
- La voix est toute simple, sans affèterie et revêt le même voile
filtré que celui du chanteur de O.S.I, lui conférant un caractère
patiné, hanté et fragile, moi j'adore.
-Le travail de la batterie est aussi magnifique, très varié (du jazz
caressant aux arythmies métal titanesques), précis, claquant et nuancé.
- changements et contrastes confondants de naturel, climats fabuleux
(« Quietus », « 2 am. », le final de « Days
Which... »sont de véritables merveilles, entre autres).
-Le son est ahurissant (bah bah baah!...), mai on est en Pologne, il ne
faut pas l'oublier.
Aucune faute, aucun ennui, pas une seconde, je vous jure!
Les entrelacs crimso-porcupiens se dévoilent à l'envie, éclipsant leurs
ainés sans le moindre complexe, ce qui est déjà en soi un
exploit. Non, vraiment, je ne vois pas autre chose à dire que:
tour de force .
Cet album est déjà à compter parmi ceux de l'année (le choix va être
terrible en fait...), et peut être l'un des seuls à retenir dans sa
catégorie, mais ils commencent à être nombreux, alors du coup, on
attend des musiques un peu plus inédites, et des textes tout autant,
hein messieurs et dames?...
Oui l'époque n'est pas vraiment aux réjouissances, et les textes
(élaborés tout de même) de PINKROOM le prouvent une fois de plus, mais
le monde n'a plus tout à fait besoin d'être décrit, il faut le
construire surtout...
alors, et si on décrivait enfin ce qui se développe et fonctionne au
beau milieu de ce marasme de bon ton?
CHFAB
4/4