14 05 10
PAIN OF SALVATION-Road Salt One
http://www.painofsalvation.com
label : Inside Out records
Suède

Track Listing:
1- No Way  (05:28)
2- She Likes To Hide  (02:57)
3- Sisters  (06:15)
4- Of Dust  (02:32)
5- Tell Me You Don’t Know (02:42)
6- Sleeping Under The Stars  (03:35)
7- Darkness Of Mine  (04:17)
8- Linoleum  (04:55)
9- Curiosity  (03:33)
10- Where It Hurts  (04:51)
11- Road Salt  (03:00)
12- Innocence  (07:15)
    
Lin- Up:
Daniel Gildenlöw: Vocals, guitar
Johan Hallgren: Guitar, vocals
Leo Margarit: Drums, vocals
Fredrik Hermansson: Keyboards, vocals

“Les pieds dans la poussière…”
Septième album studio de la bande à GILDENLOW, légèrement remaniée depuis le CD précédent (Scar Sick), et virage assez radical confirmé, selon les prémices du EP paru il y a peu (Linoleum).
Le titre l’indique lui-même, ainsi que le dossier de presse : comme un écho à l’époque que nous traversons,  c’est bien vers les Etats Unis des champs de coton,  de la crise de 1929 , des HO BO (Homeless Bohemian, voir « les Raisins de la Colère ») en quête d’un travail, des crossroads bien sûr, donc du gospel et du blues, que se sont plongées les racines fondatrices de ce nouveau disque.
Exit le métal puissant, les coups de hache des guitares, les hurlements meurtriers, les grooves au marteau pilon, exit aussi (et c’est un peu dommage) les tapisseries progressives, aux rebondissements   captivants, les constructions en miroir, les thèmes éclairants…et donc place au rock lascif, aux pneus usés, aux pénuries de kérosène, aux chaussures douloureuses sur des chemins de cailloux, place à des guitares exténuées, à la sueur et les larmes, aux mains calleuses et inoccupées, et c’est toute la mythologie de la pop music qui défile en nous.
Douze chansons (format court) pour décliner les peines, l’injustice, le désir, l’abattement, la colère, bref, du blues, du blues, du blues (05) !...
Alors évidemment, la surprise n’est plus tout à fait aussi forte qu’avec  le EP précédent, et puis l’on se dit qu’on va bien tomber  sur des parties bien raz-de-maresques,  charnues et saignantes, mais en fait non, c’est bien à un album pur jus 70s,  gorgé  de soul (rappelez vous « BE ») et bien accrocheur pour tout dire, auquel on à affaire.
Il y aura même un bon gros piano bastringue des années trente façon Kurtz WEIL de derrière les fagots (06) du chant bien dépouillé (j’ai pas dit dépenaillé !) accompagné à l’orgue (morceau titre),  et somme toute un esprit résolument pop song ; des refrains très accrocheurs (trop ?), des couplets simples et répétitfs, des riffs aux ailes bien rouillées et poussiéreuses, et du gospel tant dans la voix (les voix en fait, beaucoup de chœurs donc) que dans les émotions (Oooooh Lord….), bref, c’est du mojo tout plein, à la sauce…nordique !...Mais c’est pas mal quand même. Et puis on connait le talent vocal un brin maniéré de Daniel GILDENLOW, forcément très félin de bout en bout.
Bon, on aurait aimé des mélodies un chouya plus élaborées, des formats plus élastiques, un peu plus d’ambition pour tout dire, quoiqu’ambition il y ait eu tout de même,  semble-t-il, mais pas tout à fait où on l’attendait,  puisque la chanson-titre « Road Salt » a cartonné en suède et a été envisagée pour représenter le pays à l’EUROVISION !!! (vous ne rêvez pas…allez sur le site Myspace…), quand aux intensions d’élargir franchement  le cercle de leurs fans, PAIN OF SALVATION ne s’en est pas caché non plus avec cet opus (dossier de presse), et pour enfoncer le clou,  même le look du chanteur-auteur-compositeur -interprète a changé (ouh, la belle frange et les yeux de biche !....), on entend déjà les brailleries hystéro des adolescentes...
Hé,  Les gars, il faudrait voir à ne pas affadir son inspiration au bon plaisir du plus grand nombre hein…alors on veut la gloire c’est ça ?
Bon, après tout, si ça marche, tant mieux pour eux, mais attention, on risque peut être de ne pas être dupe, et on achètera moins, nous en tous cas… déjà qu’aux vues de nos portefeuilles…alors ben…
Ce disque était annoncé comme un double, et porte l’appellation «  One », le « Two » suivra-t-il bientôt ? On l’attend avec un peu d’espoir en tête, le souhaitant complémentaire au premier, et donc en attendant,
 Oh Looord, have mercy on us all…oh yeah
CHFAB
  3/4

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