Mardi 21 avril 2009
O S I (Office of Strategic Influence)- Blood
http://www.osiband.com
Label: SPV
Etats Unis
1. The Escape Artist (5:51)
2. Terminal (6:30)
3. False Start (3:05)
4. We Come Undone (4:04)
5. Radiologue (6:05)
6. Be The Hero (5:51)
7. Microburst Alert ( 3:48)
8. Stockholm (6:41)
9. Blood (5:26)
- Kevin Moore / vocals, keyboards, samples
- Jim Matheos / guitars, bass
- Gavin Harrison / drums
- Tim Bowness / guest vocals on Blood
- Mikael Åkerfeldt / guest vocals on Stockholm
Je n'avais pas eu la possibilité d'écouter le précédent opus de cette
entité formidable( que le premier album avait propulsé immédiatement
parmi les sommets de mon panthéon personnel, en toute objectivité bien
sûr). Non, sans blaguer, les deux compères JIM MATHEOS et KEVIN MOORE
ont réussi une improbable (bien que splendidement réjouissante)
rencontre entre un métal absolument puissant et des compositions
proto-pop, mélancoliques et post industrielles!!!!
Et bien, au delà du papier, cette formule fonctionne à merveille,
ayant attiré, dès leur début, deux pointures sans appel; j'ai nommé
MIKE PORTNOY (batteur excellent de DREAM THEATRE), et en guest le sieur
STEVEN WILSON (on ne présente plus...si?...Non...).
La voix de KEVIN MOORE est reconnaissable entre toutes; ni forte, ni
lyrique, ni technique, non, bien au contraire...on pourrait oser dire
(pour les fans d'émotions débordantes...beurk) qu'il n'a pas de voix,
et qu'il ferait mieux de susurrer de la pop façon DAHO (non, quand même
pas!!!)...
Mais justement, c'est ça qui est formidable.
Un léger effet vocoder, un petit chorus, sur sa voix, et le tour
est joué, avec sa propre sensibilité(toute nuancée et folk-blues,
finalement), ce qui fournit à merveille toute une humanité à des
ambiances plutôt spleenéennes. Et pour du métal, le contraste
fonctionne absolument (un exemple à prendre sur toute formation de
prog, où l'héroïsme des voix s'emmêle bien souvent dans la guimauve
douloureuse).
Les guitares tantôt dévastatrices, tantôt atmosphériques, entrecoupées
d'arpèges et autres environnements stransisto-volto-statiques(on
submerge de nos jours dansune domotique
inquiétante n'est-ce pas?), nous plongent en des pièces somme tout
assez courtes mais non moins passionnantes(un autre chemin à suivre,
messieurs les progueux...?).
Bref, on avait reproché à l'album précédent( FREE) un recul en qualité,
qui par trop d'expérimentation(d'électronique en fait, et des compos
plus légères), qui par une baisse d'inspiration(pas tout à fait
faux...on y sentait des velléités plus commerciales), le temps se
prononcera bien mieux que nous sur ce point.
Toujours est-il que BLOOD est absolument réjouissant, à bien des titres.
La pochette, tout d'abord(ça compte!) est splendide; rouge sombre
et profond, et je ne peux m'empêcher de songer à son allure en vinyle...
Et puis les guitares sont revenues, écrasantes tout autant que
vaporeuses, élégantes, ou majestueuses, éplorées ou ivres
d'exaltation...oui, BLOOD est plus rock que son prédécesseur(
j'ai quand même fini par l'écouter).Le ton est davantage à la
mélancolie(reflet réel de la marche du temps), et les compos semblent
plus personnalisées. On navigue entre des eaux furieuses ou apaisées,
du rock passionné (le morceau d'ouverture, le troisième...) au trip
hop, ballades mid tempo, funk, blues, parfois dans le même titre.
En fait, c'est un album définitivement plus progressif, plus mélodique,
aux claviers magnifiques( dans les soli plus présents), puisqu'on
savait déjà pour les guitares...
Et puis et puis:
visez-moi ces invités! GAVIN HARRISON? batteur incroyable. le chanteur
de NO MAN(ouai!) et le leader d'OPETH!!!!
On a convoqué ici les grandes chapelles pour une réussite
véritablement éclatante( un bon vin qui vieillira bien...), là où le
dernier CD de PORCUPINE TREE (Fear of a Blank Planet) commençait à
tourner un peu en rond (ah et ben oui oui oui, le temps n'a rien
arrangé je trouve...)...
Ces gars là tiennent le haut du pavé , même au delà du prog, tout
public confondu...
CHFAB
coup de coeur