Artiste: Nova Collective
Album : The Further Side
Sortie : 10 mars 2017
Page : https://fr-fr.facebook.com/novacollectivefusion/
Label : Metal Blade
Page du label : http://www.metalblade.com/us/
Mouton-note: [ :-) ]
Support : CD
Auteur : CHFAB
Lien pour la pochette:
https://www.facebook.com/novacollectivefusion/photos/a.588729721287639.1073741826.517140351779910/721894511304492/?type=1&theater
Mots-clés pour catégorisation : jazz rock metal fusion
Nova Collective c'est la rencontre en 2014 entre Dan Briggs, bassiste
de Between The Buried And Me, et Richard Henshall, guitariste émérite
de Haken. Autant dire que le niveau technique s'annonce des plus
élevés, vu le passif des deux groupes précités. La formation est
complétée par Matt Lynch (Cynic entre autre) à la batterie et Pete
Jones, ex-Haken. On pouvait évidemment s'attendre ici à du métal
pétaradant et démonstratif, mais c'est vers le jazz fusion que ce
premier disque nous mène, pour le bonheur d'un plus large auditoire que
prévu, et pour ce qui s'avère comme une vraie
réussite.<br><br>
<i>The Further Side</i> fait preuve d'une ambition tout à
fait réjouissante, plaçant très haut le curseur de la vélocité, autant
du point de vue de l'interprétation (ce qui n'est pas étonnant) que des
compositions. De la première plage jusqu'à la dernière on y découvrira
force rebondissements et cassures, exploitant toutes les facettes du
jazz rock, avec ses accords et rythmiques complexes, du métal et sa
puissance de feu, de la world et du progressif symphonique avec
claviers planants et mélodiques.<br><br>
La section rythmique est éblouissante, comme prévu, présentant une
batterie aux signatures complexes et compulsives, secondée par une
basse ultra solide et expressive. On pourra cependant reconnaître au
batteur un certain manque de subtilité, jeu métal oblige, ceci
s'adressant davantage aux amateurs de jazz, biensûr. Mais les amateurs
de Mike Portnoy, Marco Minneman ou Gavin Harrison en seront surexcités.
La guitare (huit cordes!), quand à elle, est partout, et les claviers
n'ont rien à envier non plus à leurs coéquipiers, mettant l'accent sur
les grandes sonorités analogiques de l'âge d'or; Fender Rhodes,
Hammond, mais aussi piano, à l'instar de leurs aînés si prestigieux...
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On aurait aussi pu s'attendre à un étalage de technique frisant la
mégalomanie, comme c'est souvent le cas dans la métal aussi bien que
dans la fusion, deux genres peu chiches en improvisations bavardes, et
dont l'agrément ne semble s'adresser qu'aux musiciens. Qu'on se
rassure, sur les 6 pièces de ce disque les mélodies, transitions et
thèmes sont très écrits, et pris en charge de façon souvent collective.
Un deuxième très bon point. La mise en son, enfin, a été assurée par
l'ingénieur des Flowerkings et Transatlantic, histoire d'enfoncer le
clou de la satisfaction.<br><br>
Pour conclure, là où le défilé tapageur et prétentieux poursuit souvent
son étalage métal au sein de notre progessif actuel, ou a contrario
démontre une certaine indigence néoprogressive, de jeux comme
d'imagination, on saute au plafond en cette occasion, constatant qu'il
existe encore des musiciens ayant une véritable ambition d'écriture,
avant tout. Alors longue vie à Nova Collective, et au jazz rock du
21ème siècle!