20 07 10
ABASH-Madri Senza Terra
www.abash.it
label: immaginifica/edel
Milan, Italie
Année de sortie: 2009
Track list:
1- Intro (madri Senza Terra) (00:40)
2- Niuru Te Core (05:29)
3- Salentu E Africa (06:08)
4- Madri (06:30)
5- La Corsa Di Assan (05:13)
6- Canto Alle Nuvole (06:14)
7- Oltre (05:50)
8- Otranto 14 Agosto 1480 (07:44)
9- Maran Athà (05:33)
10- Non gridate Più (04:20)
11- Scale Fino Al cielo (04:22)
Line-up
Anna Rita Luceri: Vocals
Maurilio Gigante: Electric bass, vocals
Daniele Stefano: Guitars
Luciano Toma: Piano, keyboards
Paolo Colazzo: Drums
Luciano Treggiari: Percussions, flute, teremin, recitato
No woman, no cry…
Voici, avec un peu de retard (2009), un album qui a traversé les Alpes,
depuis l’Italie, dans la région du bassin de Salento, terre de conquête
et de brassages ethniques. ABASH est un sextuor existant depuis
98, ayant publié déjà deux albums (2000: Salentu e Africa, 2004: spine
e Malelingue) emmené par la voix chaleureuse d’Anna Rita LUCERI,
diva aux intonations tantôt sartenaises, tantôt grecques (on pense à
Angélique IONATOS), ou Portugaises (MISIA, MADRE DE DEUS), bref,
profondément méditerranéennes.
Il s’agit ici de leur troisième album. Il est signé sur le label de
Franz DI CIOCCIO (PFM).
Le style oscille entre néo prog (mélodique et populaire), hard rock
mélodique (riffs puissants, un poil patauds), ethnique (voix typée de
la chanteuse, nombreuses percussions, d’Afrique noire jusqu’au
Maghreb), et digressions progressives (plus que par le passé)
traversées de soli sympathiques à la guitare (belle maîtrise), ou aux
claviers (sonorités 80s comme 70s), et le tout dans la tradition
transalpine; dans le souci constant d’une forme accessible, aux
refrains clairs et identifiables.
On pense bien souvent à la teneur d’un QUIDAM première mouture (voix
similaire, évidence harmonique héritée d’un early Marillion),
avec peut être un peu moins d’imagination jusqu’ici.
Il semblerait qu’ABASH ait tenté ici de jeter un pont entre les deux
hémisphères de notre planète, entre Europe satisfaite (quoique) et
tiers monde en éveil (quoique aussi…). Et comme le titre de l’album
l’indique, les textes s’adressent aux cultures du berceau de
l’Europe tout particulièrement, mais aussi aux drames du quotidien, au
sort des femmes, dans un constant souci de fraternité et de paix.
Malgré quelques facilités musicales dans le choix des schémas aux
parfums d’orient (un poil clichés), parfois un manque de légèreté dans
les arrangements (accords de guitare un peu trop souvent plaqués façon
teutonne), il se dégage au final un véritable charme, au gré de
compositions semblant s’améliorer au fur et à mesure de l’opus.
De plus, les interventions successives de la flute ou de l’accordéon
apportent de réelles touches de fraîcheur, ce qui relance
l’attention.
Au finish : belle voix, couleurs régionalistes attachantes,
quelques belles mélodies, une saveur rock-percussions assez unique,
voilà donc les atouts d’ABASH. On attendra à l’avenir des compositions
faisant plus souvent preuve de finesse, de contraste et d’inspiration.
Attachant tout de même…
CHFAB
3/4