LONG DISTANCE CALLING- Long Distance Calling
http://www.longdistancecalling.de
Label : Superball Music
Allemagne
Track List :
1- Into The Black Wide Open (08 :33)
2- The Figrin D’an Boogie (06 :09)
3- Invisible Giants (07 :11)
4- Timebends (08 :12)
5- Arecibo (Long Distance Calling) (05 :54)
6- Middleville (08 :30)
7- Beyond The Void (11 :41)
Line-up :
David Jordan : Guitars
Florian Füntmann : Guitars
Jan Hoffmann : Bass
Janosch Rathmer : Drums
Reimut Van Bonn : Electronics and sounds
Guest :
John Bush : Vocals on « Middleville »
Troisième réalisation pour ce quintette orienté guitares (mais pas que)
déjà vieux de cinq ans, basé en Allemagne (Münster). Je me souviens
avec intérêt de leur première mouture, avec ce proto (post ?) rock
rythmé, froid et mélancolique, aux séquences parfois bien prenantes,
mais dont le caractère tout instrumental ne m’avait que partiellement
satisfait, et comme c’est souvent le cas dans ce domaine, j’attendais
du coup l’intégration d’un chant, de réelles mélodies pour conduire les
débats. Depuis le temps, les choses ont-elles évolué ? Alors oui,
et sur plusieurs points. D’abord, on remarque immédiatement que
quelqu’un est venu poser une voix dans les micros, une seule fois
certes, mais tout de même ; il s’agit du chanteur d’ARMORED SAINT,
ex ANTHRAX, pas moins. Cette participation semble aussi résonner comme
un manifeste car plus que jamais, ce n’est pas tant la fibre
symphonique ou romantique que revendiquent nos charmants teutons, mais
bien un héritage rock, rock et rock ! Leur site internet en dit
plus que je ne pourrais : LED ZEPPELIN , ALICE IN CHAINS,
TOOL, A PERFECT CIRCLE, PINK FLOYD (aaaah !) représentent les
horizons différents dont se réclament les membres de ce groupe. Et en
effet, voici un album aux accents plutôt présents, contrastés, variés
en styles (blues, heavy (02), métal (05), en plus des émotions post
rock), puissant et se suffisant presque à lui-même.
Certes, il manque encore de vrais moments de soli (leur musique s’y
prêterait tellement bien), de dialogues instrumentistes, mais les
compositions ont gagné en texture, en cohérence, en renouvellement au
sein de la même pièce. On sent dans cet album l’envie de se diversifier
(le chant en est la preuve), et ça leur va plutôt bien à ces allemands…
L’alchimie d’un groupe rock instrumental est une chose particulièrement
mystérieuse et rare. Un album qu’on écouterait de bout en bout, sans
lead, sans voix ? ça court pas les rues, c’est sûr, du coup :
innombrables sont ceux qui le tentent, pour si peu d’élus…
LONG DISTANCE CALLING y travaille, patiemment, et finira sans doute par
y parvenir un jour. La preuve, on a envie de retourner à ce CD pour
confirmer l’impression.
Pas mal
CHFAB
3/4