LA DESOOORDEN- El Andarín  (2012)
http://www.desooorden.cl/nuevo/index.php
Label : autoproduction
Chili

Track list :
1 : Lave Anfibia  (1 :05)
2 : Campante andarin  (3 :01)
3 : Viento de la llanura  (0 :18)
4 : Puerto Allende la Pampa  (5 :28)
5 : Las alturas reflejan los aires  (5 :56)
6 : Suenos de carnaval  (3 :59)
7 : Iniciacion en la selva  (1 :40)
8 : Ayahuasca  (3 :23)
9 : Sombras y fuego  (0 :23)
10 : El rescate de mi mismo  (3 :51)
11 : Las armas y las guaguas  (5 :54)
12 : Llegando a los llanos  (2 :33)
13 : Escape de la favela  (5 :56)
14 : Preambulo de lluvias  (2 :39)
15 : El perro que me guia alegre  (7 :17)
16 : Mi jardin interno  (3 :21)
Total Time 56:32
Line-up :
Alfonso Banda Mayor : Electric & E-bow Guitars
Fernando Altamirano Barria : Vocals
 Francisco Martín Subercaseaux : Bass, trump, didgeridoo, berimbau
Henry Vélix Matus : Trumpet arrangements
Karsten Contreras Kusch : Vocals, pif
Peter Pfeiffer Jakob : Tenor, baritone, Soprano saxophones
Rodrigo Gonzalez Mora : Drums, percussions
Guests :
Benjamin Rus : Violin
Critstopher Hernandes : trumpet
Alejandra Zolezzi : Backing Vocals (13)
Francisca Martin : cries (11)
Josefina Banda : cries (11)

« Grenouilles, oiseaux, vent, émotions et tonnerre »
Cinquième opus pour ce sextuor chilien, à la fusion jazz rock latino-progressive mainte fois encensée à chaque parution, et dont je ne connaissais jusqu’à présent que le nom et les critiques élogieuses. La découverte d’ « El Andarín » n’en a été que plus flamboyante. Voici donc un album conçu de bout en bout au service du voyage, physique comme intellectuel, géographique comme intérieur, véritable allégorie de la vie et de ses questions existentielles. Ici, point de propos abscons, mais un véritable festival d’atmosphères réalistes (bruitages naturalistes en tout genre, percussions habitées, instruments traditionnels…) en guise d’intermèdes,  pour déboucher sur des séquences oniriques, mélancoliques, tourmentées ou rageuses. Le savoir faire de La Desooorden est tout bonnement confondant, sans jamais s’avérer démonstratif ; voix splendide du chanteur, altière mais humaine au possible, servant des textes ciselés, très évocateurs (parlez-vous espagnol ?), guitare hyper douée, aux riffs époustouflants et tranchants (façon Fripp), section rythmique de dingue (batteur qui tue, basse très éclectique), ornements de trompettes, violons et saxos magnifiques. Le niveau d’inspiration est au plus haut (le guitariste compose l’essentiel), et égraine une très belle palette de genres ; rock à la Crimson 80s-90s, jazz fusion bien sûr, Zeuhl (8, très Jack Dupon) ambiances de cabaret, tango, mélopées émouvantes, et le tout avec une pâte unique, assaisonnée avec divers instruments très cinématographiques (percussions, tablas, digeridoo...). Car c’est bien la personnalité de cette formation qui transpire tout au long d’ « El Andarín », à nos oreilles émues. Oui, car l’émotion ne quitte jamais véritablement ce disque. Les mélodies y sont quasi permanentes, ce qui ravira et rassemblera à n’en pas douter tout spécialiste prog (Néo, math rock, symphonique, musiques latines)… J’ai cru lire ici et là que la musique de La Desooorden s’avérait d’habitude un poil plus âpre (plus obscure ?), plus « intellectuelle », il n’en est rien ici, ou si peu, et cette musique, je le dis et le répète, semble couler de source, conférant à son auditeur un plaisir (16 plages) sans cesse renouvelé…  Pour conclure, chaque séance avec cet album vous rapproche un peu plus de la félicité, et d’un amour inconditionnel pour la randonnée de ces chiliens… En espérant vivement de pouvoir un jour les découvrir (on peut rêver !) sur scène, je vous conseille dans la foulée d’aller visiter leur superbe site internet, ludique à souhait, à l’image de leur univers, et parsemé de petits trésors. Alors forcément, vivement l’album suivant, ainsi que les quatre albums précédents !
Bon voyage,  et bonne marche, pour ce coup de foudre, cette œuvre au parcours sans faute, ni plus ni moins. Splendido !
CHFAB
4/4

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