KOTEBEL – Concerto For Piano And Electric Ensemble
http://www.kotebel.com
http://www.myspace.com/kotebel
Label : autoproduit
Espagne

Track list :
                Concerto For Piano And Electric Ensemble
1- I : Adaggio Maestoso  (12 :08)
2- II : Lento Cantabile  (07 :19)
3- III : Vivo Scherzando  (09 :27)
4- IV : Allegro Moderato  (14 :29)
5- The Flight Of The Hipogriff  part 1  (05 :01)
6- Dance Of Shiva  (07 :04)
7- The Flight Of The Hipogriff part2  (04 :44)
8- Bonus track : The Infant  (07 :13)

Line-up :
Carlos Guillermo Plaza : Keyboards
Adriana Plaza Engelke : Keyboards, soli
Jaume Pascual : Bass
Cesar Garcia Forero : Guitars
Carlos Franco : Drums, Percussions

« Gisement et or pur»
Inutile d’expliquer à quel point l’annonce d’un nouvel album de KOTEBEL, quintette ibérique, suscite chez moi, et nombre de mes collègues (pour le coup unanimes), un enthousiasme totalement…frénétique !…
Oui, car le talent immense de se groupe de génie (si si, moi c’est ce que je pense), prolongeant les sublimes contrées de Maurice RAVEL,  STRAVINSKI, BARTOk, CHOSTACOVITCH, DEBUSSY, SATIE, FRANCK, prolongés par les ZAPPA et autres Robert FRIPP, bref, toute l’avant-garde du vingt-et unième siècle, ce talent immense, donc, incarné ici par CARLOS PLAZA (pianiste et compositeur principal) ainsi que sa nièce Adriana (pour ceux qui étaient au CRESCENDO 2011, ils savent qu’elle fait désormais partie intégrante de la formation), n’a donc plus rien à prouver (le talent, vous suivez ?), si ce n’est  remettre encore sur le métier son ouvrage, pour notre plus grand plaisir. Et de quelle splendide façon !
CONCERTO FOR PIANO AND ELECTRIC ENSEMBLE (tout est dit) représente le 6ème opus du groupe.  KOTEBEL est bien un groupe, et au service d’une musique magistrale, symphonique jusqu’au bout des doigts (la suite donnant titre à l’album se déroule sur 4 plages, constituant pas loin de 45 mns, pour ce seul concerto) tout autant que rock. Bien sûr, il ne s’agit pas ici de blues, heavy ou folk, non, les influences américaines sont mises de côté (à peine un saxo,5,8) et avec ces cinq compagnons là, c’est bien en terres européennes que nous sommes, depuis déjà l’année 2000. Ce qui n’empêche à leur rock de swinguer, chalouper à tout va, sautiller, ou claquer des doigts. Goûtez (si ce n’est déjà fait) à la force et la beauté de leur musique inouïe, servie magistralement par un piano brillantissime, une guitare incisive (CESAR GARCIA FORERO), rythmique ou soliste, une basse ronflante et percutante (JAUME PASCUAL), enfin une batterie affolante d’aisance (CARLOS FRANCO), hirsute, trépidante, jazz, zeuhl, j’en passe et des meilleures, pour des rivages mélancoliques ou inquiets. La palette des émotions, comme à son habitude, est affolante de richesse, et chaque pièce mériterait un essai à lui seul (des amateurs ?). L’éventail sonore n’est pas en reste non plus ; pianos superbes (donc), mellotrons (à tomber), nappes orchestrales ou synthétiques, vibraphones, chœurs, percussions exotiques, bref, tout l’attirail des musiques savantes est de mise. Mais qui dit « savant » ne dit jamais prétentieux ou abstrait, car là réside le génie des espagnols (Plaza est-il toujours le seul compositeur à bord ?) : délivrer plus d’une heure de musique, intégralement instrumentale, sans qu’on s’y ennuie ne serait-ce que l’espace d’une seconde… ! Une sorte de THE ENID en moins baroque, moins vorace, moins pompier…Rares sont les formations à savoir renouveler ce genre d’exploit. Pourtant, KOTEBEL réussit ce tour de force à chaque publication. Il semble même (cela semble finalement logique) que chaque jalon annonce un peu plus de maturité encore, qui dans le choix des sons (intemporels), qui dans la composition, privilégiant l’essentiel, dans toutes les acceptations du terme. La musique de KOTEBEL n’a que faire des modes, et se veut absolument immersive, gage de mille promesses renouvelées, chaque écoute offrant un nouveau moment d’intensité.
Il est donc temps de le redire pour la sixième fois:
Ce groupe fait partie des plus grands du mouvement progressif, et bien au-delà.
De la très grande musique, pour un chef d’œuvre de plus, illustrant un parcourt décidément sans faute.
Bravo.
CHFAB 4/4

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