30 07 09
JOLLY- Forty Six Minutes, Twelve Seconds Of Music
Galileo Records
http://www.myspace.com/jollyband
Tracks:
01: Escape from Ds-3
02: Renfaire
03: Peril
04: Red Sky Locomotive
05: We Had An Agreement
06: Downstream
07: Carousel Of Whale
08: Solstice
09: Inside The Womb
Band:
Anadale: voice, guitars
Joe Reilly: keyboards
Louis Abramson: drums
Mike Rudin: bass
on m'a recommandé dernièrement œuvre comme on vanterait les mérites de
nouveaux prodiges d'outre Atlantique, façon « écoute moi ça mon
coco... ».
Je cherche sur le net et en effet je trouve pas mal de sites se
rengorgeant de cette belle découverte; les 4 gars vivent à Brooklyn, et
l'on site au passage en les évoquant les influences très sérieuses de
Tool, Anathema, Sylvan, entre planant et gros metal....évidemment c'est
alléchant. Ben alors je m'y colle...
Bon... Alors c'est sûr, on baigne dans le Porcupine Tree le plus
Porcupinesque; production splendide, espace, profondeur, brillance de
la rythmique et tout et tout...Et puis effectivement, on passe des
déferlantes en mur de béton sonique (dont la puissance et l'épaisseur
stopperait net les skuds les plus abominables) aux rêveries les plus
mélancoliquement psychotropes, avec une voix toute belle soutenue par
elle même et ses propres choeurs: tout y est!
Ouais, ben y a juste un truc qui cloche , et pas des moindres, d'où ma
frustration, pour ne pas dire mon agacement (certes atténué par les
2èmes et 3èmes écoutes mais bon, on en a déjà parlé: parfois ça devient
de la pitié et non plus de l'amour, oui, comme il est difficile
de rester honnête sur ses sentiments, comme au premier jour...), je
vais donc m'expliquer sans plus attendre:
ça manque assez sérieusement d'inspiration, de personnalité, de génie
quoi.
Tout est un peu trop attendu, et les mélodies vocales
paraphrasent bien trop souvent la musique déjà présente. Les guitares,
lorsqu'elles ne s'approprient pas les solos (ouais, le mec sait jouer
et retombe bien sur ses pattes...), sont sans inventivité, et leur son
est inamovible durant les fameuses 46 minutes et des poussières..C'est
les boules quand même...
Une vraie bonne note par contre pour le travail du batteur:
versatile, nuancé, prolixe, aérien, polymorphe (ah, cher Chris
Maitland...).
Le bassiste...joue de la basse...
Les claviers...enluminent...
Bon et je vais arrêter là parce qu'on va croire que je suis réellement
de mauvaise fois...
Il y a enfin et pour finir 4 compositions plutôt
formidables(aaaaaaaaah),
il s'agit de la 4ème: »Red Sky Locomotive », au riff
pianistique emballant, avec une rythmique enfin prog(!!!), et même le
chant y trouve sa vraie place et complète la compo; j'ai aimé
immédiatement. Et puis les 3 derniers morceaux sont aussi super, et
laissent espérer (les mains sont jointes...) un ou des futurs albums du
même tonneau, y a du travail mais en tout cas ça donne envie...
Pasque sinon le reste c'est quand même du sous Steven Wilson mou...!
Je n'est pas peur d'essuyer vos clameurs vindicatives, tant vous
semblez tous unanimement fanas de ce disque...Ben...
le temps me donnera peut être raison...peuvent mieux faire...
3/4