24 11 09
IL BACIO DELLA MEDUSA- Discesa Agl'Inferi D'Un Giovane Amante
http://www.myspace.com/ilbaciodellamedusa
Black Widow Records
Italie
Track List:
01- Preludo: Il Trapasso (03:44)
02- Conferssione D'Un Amante (03:04)
03- La Besti Ed Il Delirio (05:09)
04- Recitativo: E Nel Buio Che Risplendono Le Stelle (03:58)
05- Riccordi Del Supplisio (06:27)
06- Nostalgia, Pentimento E Rabbia (06:58)
07- Sudorazione A Freddo Sotto Il Chiaro Di Luna (06:02)
08- Melencolia (05:39)
09- E Fu Allora Che Dalle Foamme Mi Sorprese Una Calda Brezza
Celeste (03:21)
10- Nosce Te Ipsum: La Bestia Ringhia In Noi (05:27)
11- Corale Per Messa Da Requiem (03:53)
12- Epilogo: Conclusione Della Discesa Agl'Inferi D'Un Giovane
Amante (01:47)
Total Time: 55:35
Band Members:
- Simone Cecchini: Voice, Acoustic Guitar
- Diego Petrini: Drums, Mellotron
- Federico Caprai: Bass
- Simone Brozzetti: Electric Guitar
- Eva Morelli: Traverso Flute, Piccolo and Alto Saxophone
- Daniele Rinchi: Violin
Le réveil de La Meduse...?
Je me souviens très bien à quel point ce combo Italien m'avait rendu
méfiant d'emblée, de par les quelques photos représentant la troupe,
comme quoi nous sommes esclave des images, tous autant que nous
sommes...
Franchement, les gars (et la fille aussi) affichaient leur gouts
musicaux excessivement 70s, et ce, avec un art consommé du cliché que
n'auraient sans doute pas renié un Didier Barbelivien ou un Felix Gray
pour ce qui est de la variété « de qualité » à savoir celle
qui a rapporté beaucoup...
Oh la la, m'étais-je dit, ce look à la fois volontaire et tellement
artificiel ne gageait rien de bien folichon côté galette. Les
influences étant déjà tartinées à l'envie sur la chevelure, les
fringues, et les regards à moitié bovin-mais-hyper-concerné, entre
sensualité feinte et prétention profonde en tête, c'était mal
parti.
Fatalement, la musique ne m'avait donc pas non plus convaincu...à
l'image parfaite de la formation transalpine...sans personnalité, sans
talent, égrainant plan éculé sur plan éculé, délivrant une musique
laborieuse, peu inventive, donc longue, répétitive (en plus!!!),
d'inspiration plutôt lourdingue, Uriah Heep principalement, c'est dire
si la subtilité était de mise...
Bref, et de toute façon, je suis en général radical, si les deux
premiers morceaux n'arrivent pas à me convaincre, c'est malheureusement
foutu pour la suite...Je crois n'avoir même pas pris la peine d'écouter
le premier album dans sa totalité tan les intros me
décevaient...(ouuuuuuuh!!!) et sans regret franchement...
Il est vrai que la qualité est tellement présente ailleurs ces temps-ci
qu'elle nous(me) rend sans pitié pour ceux dont le talent mérite
d'autres essais discographiques, voire aucun...
Et c'est donc avec grande surprise (et un peu de culpabilité je dois le
dire, Saint Machin priez pour moi...) que j'ai eu le plaisir de
constater les progrès formidables du Baiser de la Méduse dans ce nouvel
opus!...
Je m'explique:
ça commence un peu comme le premier disque, avec un plan bien bateau,
mais...comment dire, quelque chose a changé...
peut être le son, plus ample, mieux mixé, mieux produit, et puis
surtout ce qui s'enchaîne devient...diablement bon en fait!
Ben ouais.
Plane souvent le spectre du Jethro Tull le plus typé prog et rock,
entre THIS WAS et THICK AS A BRICK, les claviers de l'école de
Canterbury, les chevauchées de DEEP PURPLE, pas moins!...
Le guitariste nous assène des prouesses pur jus (c'est plus le même ou
quoi?), dans une vraie tradition instrumentale cette fois, et les
merveilles de 1967 à 1977 sont de nouveau en pleine lumière,
technique, inspiration, mojo...
La batterie est variée, volubile, très aérienne, jazz comme rock,
parfois martiale ou solennelle.
Alors il y a la flûte aussi, bien sûr, mais aussi de vivifiantes
apparitions de saxo, des plages dorées de guitares acoustiques
magnifiques, du violon, de l'orgue analogique en veux-tu, en voilà, du
métalophone, du piano bastringue, un chant très honnête et bien
expressif, des chœurs, du récitatif (ah, l'Italie et son théâtre
antique...voilà de belles racines), et ce je ne sais quoi de simple et
mélancolique très « blanc », enfin pour finir cette fibre
toute populaire (donc noble) tellement italienne, et chaleureuse,
même dans la facilité...
La plupart des morceaux ( de durée raisonnable) s'enchaînent, et le
tout disserte sur les affres mortuaires d'un jeune amant, traversant
autant de paysages que d'émotions contrastés, entre colère, effroi et
tristesse. Une belle ode au mystère et à l'imaginaire. La pochette est
un tableau halluciné , pourpre et bleu nuit, riche de détails, superbe,
et symbolise parfaitement la teneur du disque.
Alors, que c'est-il passé?
Ça donne envie de lire des interviews sur le groupe.
Peut être la première mouture a été jetée comme ça un peu
précipitamment, histoire de convaincre un label (pas n'importe lequel
quand même), et sans doute BLACK WIDOW a-t-il senti immédiatement le
potentiel du groupe, peut être grâce à la scène d'ailleurs.
Je vous avoue ne pas avoir compris tant le contraste avec l'avant est
saisissant, comme quoi, il faut toujours garder un esprit
d'ouverture, et surtout savoir admettre s'être trompé lorsque c'est le
cas, et de fait, je ne me suis pas ennuyé une seconde.
Une fois la machine lancée, j'ai marqué du pied, j'ai dodeliné de la
tête, j'ai bien tripé sur la six corde, le rock, les vents
synthétiques, le blues récurent, les moments contemplatifs, c'était
bien quoi...
ça donnait comme une respiration entre deux albums à caractère
métalo-psycho-mélanco-post rockien (ils sont si nombreux!)...que ça en
était bon par où ça passe.
Et puis c'est vrai que tout ça doit bien envoyer sur scène, alors
forcément, même en studio, ça se sent...
Bon, bien sûr, rien de neuf, chez nos transalpins, mais aujourd'hui, le
neuf, ça n'existe plus, parole!!!
Alors ça mérite presque même de jeter une nouvelle oreille sur le
premier album.
Non, je déconne...
enfin, si je l'avais encore...qui sait?
Les p'tits gars, bravo.
CHFAB
4/4