31/03/09


GIORGIO C. NERI – LOGOS

blackwidow@it
http://www.myspace.com/giorgiocneri
ITALY


 1 – Intro   (2:25)
2 – Id & Trad   (4:38)
3 – Alleanza   (4:03)
4 – Seconda navigazione   (1:33)
5 – Addio   (1:00)
6 – Le braccia e le ali   (6:04)
7 – Guerra   (1:23)
8 – Godinus 7 (a)   (4:31)
9 – Godinus 7 (b)   (6:19)
10 – Tuona il cannone   (7:02)
11 – Per tutti e per nessuno   (1:14)
12 – L’ultima danza   (9:17)
13 – Sipario   (3:05)

Giorgio C. Neri – acoustic,  6 & 12 strings, classic &  electric guitars , mandolin, dulcimer, piano, keyboards, sequencer, effects,  flute, percussions.
  Guests:
Roberto Maragliano – drums
Giuseppe Alvaro – Voice on « Tuona Il Cannone »
Gian Castello: Flutes on «  Tuona Il Cannone »
Vittorio Ristagno: Voice on «  Seconda Navigazzione », « Per Tutti E Per Nessuno »
Roberto Tiranti: Counter voice on « Tuona Il Cannone »



Et une nouvelle parution de nos amis transalpins de chez BLACK WIDOW, une!!!
A ce rythme-là, les majors vont finir par faire pâle figure!...toutes proportions gardées, évidemment.
Leur dernière mouture (lisez donc ma chronique de Cerchio D'Oro) m'avait laissé pour le moins très tiède, tant il me semblait avoir affaire à une brochette de plans simplistes et convenus, maladroits, et je m'arrêterai là...plutôt surprenant pour un label d'une telle qualité, enfin...

Mais mais mais, il n'en est rien ici, avec ce monsieur de Gène, j'ai nommé GIORGIO C. NERI.
Pourtant, l'affaire pouvait sembler délicate, puisque ce neo-hippy (voir sa photo dans le livret) tient seul les rênes de la bête, LOGOS (discours en Grec ancien).
Il n'est aidé que de son batteur, impeccable d'assises, sobre, mais capable de breacks puissants, et de quelques interventions vocales par ci par là, agrémentées de flutes affutées.
Le récitatif aura une place de choix, dont les voix graveq et calmeq nous emmèneront vers des plages toutes philosophiques (d'où le titre).Un bonheur pour les italophones...

Notre génois, lui, s'occupe du reste, tout le reste, et ce n'est pas peu dire...
guitares en touts genres; acoustiques, folk, classiques et électriques; tantôt chaleureuses, tantôt altières, tantôt féroces...jamais bavardes, même dans les moments les plus forts.
Et puis il y a moult claviers, analogiques, et beaucoup synthétiques, enveloppants et psychés, spaciaux tout autant; vous l'avez compris: retro seventies tous azimuts!!!
On nage en eaux  vives et brillantes, au coeur d'un symphonisme incroyable d'évidence, jamais simpliste, porté très haut par une production et des arrangements somptueux.
« Encore?!!!... »diront certains, « les ainés ont fait si fort que tout ce qui vient d'aujourd'hui semble pâle, si pâle... »
Que nenni, messieurs les pisse-froid, voici venir une oeuvre emprunte d'une beauté toute humble, chatoyante d'orchestrations, d'une sincérité absolue...Voyez comment le gars nous administre ces nappes, ces rythmes pourtant binaires (à part L'Ultima Danza), cette savoureuse évidence mélodique, et surtout, surtout, ces plans  répétitifs...oui, c'est dans la transe que l'on se plonge (Id & Trad, Seconda Navigazzione), on croirait du sampling, de la TRANSE SYMPHONIQUE!!! assez confondant de découvrir la vie au milieu de ces séquences stationnaires. Et pourtant, on est ni chez Ozric, ni chez Can!
Jaillissent ça et là des digressions sonores réalistes; chant grégorien, bruits de mitraille, canons, baggads celtiques, cithares, voix de nouveaux nés etc...
 Puis viennent des pièces plus variées, plus colorées (Le Bracie e le Ali, Godinus7 a & b, L'Ultima Danza), ponctuées de nappes planantes, pianos, chants et passages lyriques. Ça joue vrai et bien , je vous assure...
C'est un peu comme regarder le ciel allongé dans l'herbe: les nuages semblent immobiles, mais en apparence seulement ; regardez donc leurs transformations belles et lentes; un éléphant, un visage, un oiseau...
Et bien c'est un peu la même chose avec C. NERI, d'ailleurs on le voit bien sur la pochette bleutée, avec des masques de théâre ébouriffés, s'extirpant d'une nébuleuse improbable.
Et puis ici, pas question de prendre le CD en cours, il faut la gare de départ pour en apprécier le voyage, et comme tout bon cru (il faut me croire), c'est en y revenant qu'on l'apprécie davantage.
LOGOS en est la plus loquace démonstration.
Ce type ne le sait peut être pas, mais il est en train d'inventer quelque chose, comme DOUZE ALFONSO , et même MINIMUM VITAL, à qui les guitares me font assez souvent penser,et d'autres;  on pourrait appeler ça de la « Cinématique Symphonique ».
 Piacere, signor Neri, bello viaggio...

                                                                      CHFAB



visage bien souriant pour le smiley

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