0210 09
GARGAMEL – Descending
http://www.gargamel.no/
Transubstans Records
www.recordheaven.net
Suède
Tracks:
1. Descending (9:55)
2. Prevail (13:59)
3. Trap (5:31)
4. Labyrinth (17:40)
Total Time 47:08
Band:
- Tom Uglebakken: Guitar, vocals, flute and saxophone.
- Morten Tornes: Drums, vocals, glockenspiel, theremin and synth.
- Arne Ton: Keyboards.
- Stig Joran Rygg: Bass guitar and bass pedals.
Je n'ai pas voulu en croire mes oreilles!
Et vous n'allez pas les croire non plus!...
Hier, ou il y a deux jours, ou à peine plus, Peter Hammill et Roger
Waters avaient 20 ans et décidaient de se rencontrer autour d'un café,
afin de convenir d'une séance d'enregistrement en studio (mon casque
séréophonique) en vue d' un album signé ensemble!...Et il l'ont fait!!!
C'est depuis la Suède, contrée boréale aux paysages calmes et emplis de
solitude, que la rencontre s'est faite...dans les espaces in sondés de
la stereo, aux effets analogiques incomparaaables...
Les alchimistes de Gargamel ( ils se sont vraiment inspiré du
vilain mangeur de Schtroumphs? Comme je les comprends...) nous
présentent ici leur deuxième effort (2006 pour le premier, au nom de
« Watch For The Umbles » dont vous pourrez écouter un extrait
sur http://www.progarchives.com/album.asp?id=22135# ).
Voix doublées, ironiques, théâtrales, tragiques, déclamantes, sachant
s'effacer devant le propos musical, pour un superbe programme de
descente (sans les skis), pleine de vertige, vers les tréfonds de la
psyché humaine, à grands renforts d'ambiances sombres, mystérieuses et
contrastées...
Les claviers accomplissent le miracle le long des 48 minutes de
l'oeuvre; et l'on réalise avec ravissement le formidable pouvoir
évoquateur des sons analogiques synthétisés en direct par la main de
l'homme...D'où la nécessité de reconsidérer à nouveau la contribution
majeure de Monsieur Hugh Banton, clavieriste de qui vous savez, à
l'histoire de la musique du 20ème siècle, pas moins...
Et à l'instar des prodiges de'AREKNAMES, Arne Ton accomplis là un
travail remarquable.
Les réécoutes du disque distilleront encore pour longtemps la beauté de
ses interventions, en divin chef d'orchestre des évolutions de
Gargamel...
Le mellotron sera bien sûr de la fête (du sabbat en fait).
La batterie assène ses coups de boutoirs, dont les cymbales seront la
clef de voute tout au long de cette incroyable galette, tantôt fines et
nuancées, tantôt purement rythmiques, tantôt créatrices suprêmes
d'ambiances éthérées, entre le vent terrestre et l'infini cosmos...
La basse fortement saturée fait la jonction judicieuse entre percussion
et phrasés répétés avec la guitare.
Cette dernière se fait régulièrement oublier, pour mieux ressurgir et
déployer ses couleurs plutôt éclatantes. Elle n'oubliera pas non plus
de s'écouler dans le creuset incandescent de la forge , en un unisson
infernal avec basse et clavier, sous les fouets rougis de la batterie...
J'en ai je crois assez dit sur le travail des instrumentistes, dont les
digressions feront certainement l'attraction principale du menu.
Le premier morceau (il y en a 4 en tout) est une merveille à elle toute
seule de mise en abime, au propre comme au figuré, d'un VAN DER GRAAF
GENERATOR tutoyant la rythmique d'un PINK FLOYD du début des 70s;
planance et inquiétude dans les tonalités d'un orient recréé...
La deuxième pièce enfonce le clou un peu plus fort, et libère dans
l'arène ,aux accentuations martiales et majestueuses, les cordes
vocales cylindriques d'un saxophone impérial, harmonieusement
rageur...puis ce sera une flûte aux acrobaties magnifiques, tremblante
comme la vieille feuille que l'automne tente désespérément d'arracher à
sa branche, sublime...
Alors que dire, que penser, quels mots sortiront de votre bouche
lorsque prendra place une trompette radieuse(un invité?), au milieu des
décombres, et de nos tourments individuels?
La dernière plage vous perdra dans les méandres vénéneux d'un
labyrinthe totalement psychédélique, hanté d'effets sonores,
percussifs, aux envolées hallucinées...
J'en frissonne déjà...
peu après PARALLEL OR 90 DEGREES, de Andy Tillison, pour les années
90,Areknames, avait déjà défoncé la barrière de sécurité depuis
l'Italie, ouvrant sur des paysages lumineusement mélancoliques, jamais
bien loin des braises.
Gargamel s'est aussi engouffré dans la plaine, pour des contrées
orageuses et arides, sur les traces de la moindre manifestation de
survie..
Oui, les poteaux:
Le générateur est à plein régime, et ses palles vrombiront longtemps
parmi la fumée et les eaux noires du crépuscule...
merci oh combien...
CHFAB
4/4