Artiste: Flamen Dialis
Album : DOKITOE Las Vegan
Sortie : 2016
Page : https://www.facebook.com/Flamen-Dialis-515356058482958/
Label : autoproduction, mais bientôt chez Musea
Page du label :
Mouton-note: [ :-) ]
Support : CD
Auteur : CHFAB
Lien pour la pochette : https://www.facebook.com/Flamen-Dialis-515356058482958/
Mots-clés pour catégorisation : progressif électro psychédélique avant
garde ambient
Attention: voici un trésor sacrément bien caché, dont l'auteur,
français, avait déjà publié une véritable petite bombe en 1978,
<i>Symptôme Dei</i>, mélange improbable d'électro, d'avant
garde, de progressif et de psyché, aux effluves aléatoires
fascinantes... Du rêve à l'état pur, comme on en a si peu produit en
France, avec un album décrivant les possibilités du LSD, assumant une
certaine fragilité et proposant harmonie et tension dans le même temps.
Une perle passée assez scandaleusement inaperçue, aujourd'hui encore,
et dont les aléas de la vie, malgré l'implication de Richard Pinhas
(Heldon), un excellent papier de Rock & Folk, puis Best, la
participation du Bagad De Lan Bihoué et plus tard une distribution chez
Muséa (rien que ça!), n'ont toujours pas permis une notoriété pourtant
bien méritée. En 1992 il compose la bande originale d'un court métrage
(Renewal). En 2013 le gars remet le couvert
(<i>Transformation-trans for nation</i>) suite au comas de
sa compagne, pour un album un peu plus radical, particulièrement sombre
et avant gardiste, et encore une fois mal ou peu reçu... Une énigme en
somme. <br>br>
<i>DOKITOE Las Vegan</i> (<i>Don't Kill To Eat Las
Vegan</i>) est donc son troisième album officiel, et disons-le
tout net, c'est une franche réussite. On y retrouve la même force
onirique, la même identité, entre harmonies très soignées (peut être
encore plus qu'à l'accoutumée), séquences répétitives, rythmiques
déglinguées et renouvellement progressif. Flamen joue tout; claviers,
effets, guitares, samples de batteries et autres sonorités semblant
venir de l'inconnu. Onze plages, d'une grande subtilité, conduisant
dans toutes les directions, comme le suggère le dos du CD, dont le
visuel très symboliste, même si pas très esthétique, décrirait un monde
désertifié, jonché d'objets de la civilisation humaine, entre jeux du
cirque et conquête spatiale, avec pour seul reste d'océan (de vie donc)
un entre-deux formé par des dolmen... Un indice de plus sur la région
où il résiderait? Ben tiens...<br>br>
Alors bien sûr, les conservateurs du patrimoine d'obédience classique,
métrique et immuable, pourront y tordre le nez, voire le cerveau comme
les oreilles, mais ce serait faire preuve de grands préjugés, tant
l'univers est séduisant, proprement unique et sans équivalent, tant
cette musique est capable d'emmener loin et longtemps tout auditeur qui
se respecte, voire qui s'ignore. Didier Le Gallic(c'est donc lui)
développe un sens inouï du voyage, du renouvellement d'ambiances, avec
une vraie émotion, sans se détacher non plus d'un certain sens de
l'ironie ou de l'autodérision. On reproche bien souvent (parfois à
raison) aux Klaus Schultze, Moondog et autres Popol Vuh une certaine
froideur... Il n'en est absolument rien dans ce disque, que l'on
choisisse de l'écouter attentivement comme de le jouer en musique de
fond, on aura dès la première écoute l'impression d'avoir assisté à
quelque chose de spécial, de beau, et de profond. Bref, une envie d'y
retourner très vite qui sera confirmée à chaque fois. Accords familiers
(progressifs au sens large), sonorités analogiques comme synthétiques
(les claviers), guitares saturées et acoustiques (rock comme folk),
effets puissamment évocateurs (psyché en tête), alternance entre beauté
diaphane, calme contemplatif, trouble ou énergie. L'extase n'est jamais
loin. <br>br>
Voyage mental, pulsations d'appels physiques (on tape du pied malgré
des mesures fluctuantes, pour ne pas dire irrégulières), mélopées
chantantes (on fredonne avec plaisir) et sensation de transe délicieuse
sont au programme de ce <i>DOKITOE Las Vegan</i>. Bref,
c'est une réussite totale, détonante dans le paysage d'aujourd'hui où
la artistique et peu inspirée semble plus que jamais donner le ton. Et
si l'objet semble difficile à se procurer (il est en négociation avec
Muséa et l'on peut écouter ses oeuvres passées sur DEEZER), il est très
fortement conseillé de contacter son créateur, et d'écouter l'album en
allant sur son site Facebook (comme ça c'est dit!) afin de le découvrir
au plus vite. <br>br>
Splendide. Unique. Vivement la suite.
BIO de Flamen Dialis
Première guitare acoustique à 12 ans Montréal Canada cadeau de mon
frère aîné : révélation.
L’année suivante je joue de la basse dans la bande du collège :
reprises des Kinks et des Cream.
15 ans direction Paris France je commence à composer.
Joue de la guitare ou de la basse avec divers groupes du lycée puis
fonde ma première bande le Yecta Bluess Band.
Jouons à droite et à gauche dans la rue sur scène ou cabarets parisiens
avec des groupes comme Triangle, Tac Poum Système, les Irrésistibles …
16 ans rencontre avec Yves Adrien chroniqueur à Rock and Folk qui nous
fait enregistrer un single au studio du label Vogue à Villetaneuse.
Commence à jouer de la flûte traversière.
Le 45 tours sort en Angleterre et la BBC nous invite mais le groupe est
dissout et on ne donne pas de suite du coup je n’ai jamais vu ni
entendu le disque.
A 20 ans je m’installe en Bretagne à Quimper et découvre mes
racines ainsi que la musique Celte (bretonne, irlandaise, galloise …)
C’est le coup de foudre, fest noz, fest deiz ; chouchen, lambic, biniou
coz et bombarde et Stivell avec la renaissance de la harpe celtique.
Folie je joue à droite et à gauche de la guitare de la flûte et me mets
aux percussions.
En 1975 je m’installe à Lesneven, joue avec divers petits groupes
locaux et me prends de passion pour les synthétiseurs.
Rencontre avec Richard Pinhas (Heldon) qui me vend son Mellotron.
Avec Thierry Tanguy et Jean Luc Parrot on fonde Flamen Dialis.
Je me mets à fond à la batterie et au vibraphone et compose des
morceaux sans fin comme Phocaïne qui dure plus d’une heure sur scène et
découvre l’art de l’improvisation.
Rencontre avec Jean Marc Bailleux chroniqueur dans Rock and Folk qui
crée le label FLVM.
En 1977 on enregistre un single sur FLVM. Succès d’estime sans plus et
le groupe se sépare.
En 1978 je compose une sorte d’opéra cosmique où je retranscris un trip
sous LSD : Le Symptôme Deï.
Avec des amis musiciens avec qui je jouais souvent; Jean Jacques Crenn,
Michel Le Saout et des amis du bagag de Lann Bihoué nous enregistrons
le LP symptôme Deï qui sort la même année sur le label FLVM.
Bonne critique dans Rock and Folk et Best, de la demande en Italie,
Allemagne, Japon et Amérique du Nord, mais le public français ne suit
pas.
Le groupe se sépare. Traversée du désert.
Dans les années 1980 animateur sur radio Braden à Quimper et radio Vro
Bigouden à Peumerit
En 1984 rencontre avec Bernard Gueffier qui crée MUSEA et distribue
Flamen Dialis.
En 1987 j’achète un café à Kergoat « le Barok » dans un hameau à
la sortie de Locronan et construis une salle de concert.
Chaque année j’organise un petit festival rock entre 1987 et 1995.
Beaucoup d’artistes sont venus me rendre visite : Dan ar Bras, The
Vibrators, The Fools, The Troggs, The Preety Things, Coroner,
Chihuahua, Billy Ze Kick, Elmer Food Beat, EV, The Groundhogs, Patrick
Rondat, Gilles Servat, Jean-Jacques Milteau, Hoax , roadrunners, pow
wow, les cadavres, les béru …..
Je continue à composer entre autre pour des expositions et en 1992 pour
un court métrage.
En 2004 un label israélien MIO records remasterise le LP Symptôme Deï
et le sort en CD.
Beaucoup redécouvrent Flamen Dialis ce qui m’encourage à reprendre la
composition.
En 2012 un label Belge réédite le LP Symptôme Deï.
Je reçois pas mal de courriels m’encourageant à me remettre à la
musique.
En 2013 j’enregistre chez moi l’album « Transformation » et l’édite à
compte d’auteur.
Accueil très mitigé car trop compliqué à l’écoute les ventes stagnent
autour de 200.
L’été 2016 Je récidive avec DOKITOE Las VEGAN et l’écoute est plutôt
encourageante sur les sites comme Deezer, Itunes etc …
J’hésite à le matérialiser en LP vinyle malgré la demande de
distribution de MUSEA.
Voilà en gros une vie de musicien auteur compositeur un peu raté mais
bien remplie et qui rayonne quand sa musique rend les gens heureux.
Biographie
1970- single yecta blues band
1977 - single "découverte"
1978 LP "symptôme Deï"
1992 Music of the short film "renewal"
2004 CD "symptôme Deï" MIO record
2012 LP "symptôme deî" remasterisé Papaaver Records
2013 CD "Transformation-trans for nation"
2016 LP DOn't KIll TO Eat Las VEGAN
Artistes qui m’ont construit :
Dylan, Stivell, Brel, Genesis, King Crimson, Moondog, Mahavishnu
orchestra, ravi Shankar, Ennio Morricone ….