22 05 10
FRAMES-Mosaïc
http://www.myspace.com/framesband
Label : steamhammer/SPV
Hanovre, Allemagne
Track list :
01- Intro (01:36)
02- The Beginning (04:23)
03- Agenda ( 04:40)
04- Transition (00:58)
05- Isp ( 06:56)
06- Insomnia ( 07:17)
07- Driving Head (01:35)
08- Intermission ( 01:35)
09- Horizon ( 06:44)
10- Audacity ( 04:40)
11- M ( 15:21)
Line-up :
Jonas Meyer : Guitars
Manuel Schönfeld: Keyboards
“Moses” Hoffmann: Bass
Kiryll Kulakowski: Drums
« Un albatros sur le pont »
Deuxième effort pour ce groupe de Hanovre, quatuor typique , pour
une musique totalement instrumentale (c’est peut être le
hic !....), distillant des atmosphères à dominante POST ROCK aux
atmosphères en général plutôt belles ( 01, 02, 05, 07) bien que
sans grande innovation. Cependant le travail rythmique est à
distinguer : plus inventif, groove, jazzy car nuancé
et présent, plus qu’à l’acoutumée. Les claviers sont mellotronesques à
souhait, symphoniques, mais s’expriment également par le piano (06, 08,
09, 15) ou les bons vieux synthés des familles 70-80…
Le hard- métal est aussi une composante majeure du disque (je ne
connais pas le précédent), un métal, comment dire…teuton !...pas
forcément subtil, pas franchement groovy, un brin lourd et répétitif,
avec, comment dire…des lignes mélodiques un peu grossières, vous
voyez, cet esprit néo des années 80-90 un peu lourdingue…Pardon pour
les férus de ce style, mais moi, j’ai besoin d’éléments sophistiqués,
j’aime ce qui est élégant et raffiné…on ne se refait pas, ou si
peu...par contre, on se construit, certainement.
Bon, ceci dit, la plupart du temps, les arrangements sont très
plaisants et l’émotion n’est jamais loin (un poil lointaine sans
doute). La production est superbe ; clarté (batterie et cymbales,
piano, effets et loops superbes), profondeur, sonorités
renouvelées, grâce aux claviers. En fait, c’est avec le temps qu’on
apprécie tout cela, car à la 1ère et 2ème écoute, le plat paraît un peu
fade. Le morceau 11 (le plus copieux du CD) résume très bien la couleur
de MOSAÏC, en qualité comme en défaut.
Le truc, c’est qu’en fait ça ne décolle pas complètement ; là ou
un GODPEED YOU ! BLACK EMPEROR venait nous chercher de très loin
pour nous anéantir en des crescendos hypnotiques dévastateurs, FRAMES
choisit la politique (bien plus progressive finalement mais un peu
systématique) de la rupture, du contraste brutal, entre des
ambiances planantes souvent superbes et des grosses
Je me suis souvent dit que ça pouvait manquer de soli ou solistes, le
post rock, car le secret d’un album instrumental maîtrisant l’alchimie
du temps , de la la simplicité et de l’émotion, est une chose
finalement très rare…Nombreux sont les suiveurs mais…
Ici, l’oiseau a de bien belles ailes, certes, même parfois
superbes, mais il ne s’en sert que trop rarement pour décoller,
et les vols qu’il propose sont plutôt convenus…Peut être un chanteur,
ou une chanteuse, aiderait FRAMES à mieux faire prise au vent
Ceci dit, on sent dans ce disque de fortes dispositions à l’évolution
et au renouveau…alors, à suivre.
CHFAB
3/4