DISCIPLINE- Live Days
http://www.strungoutrecords.com
label : Cyclops Records
Etats Unis
Track list :
CD1
1- Mickey Mouse Man (06 :20)
2- Before The Storm/Blueprint (18 :18)
3- Circuitry (06 :20)
4- Canto IV(Limbo) (15 :05)
5- Homegrown (11 :07)
6- Systems (07 :46)
7- When The Walls Are Down (06 :49)
8- Safe In Your Vision (04 :38)
CD2
1- Crutches (15 :05)
2- Wrists (09 :16)
3- Carmilla (10 :08)
4- Into The Dream (22 :09)
5- The Nursery year (05 :26)
6- Diminished (08 :27)
7- Between Me And The End (05 :38)
Line-up :
Mathew Parmenter : Vocals, Keyboards, saxophone, violin
Jon Preston Bouda : Guitar
Mathew Kennedy : Bass
Paul Dzendzel : Drums
« L’éternel Retour ? »
Noel ! Noel !...Je n’aurais jamais cru m’enthousiasmer en
cette tradition de fin d’année, moi qui ai délaissé depuis bien
longtemps les nappes bling bling , les enfants-vandales acharnés sur le
papier cadeau, et autres étrennes hasardeuses, jetées en pâture…Et bien
je dois dire que ce glissement de 2010 vers 2011 résonnera encore
longtemps (pour moi) en félicités auditives ; OCEANSIZE, BIG BIG
TRAIN, ANIMA MUNDI, THE PINEAPPLE THIEF Live… puis double cerise sur la
bûche : DISIPLINE live !!! Et un double album, s’il vous
plaît !!!
Evidemment, on s’était plus que consolé de la disparition de ce groupe
béni du Michigan, ayant auréolé les années 90 d’une couronne sombre aux
mille joyaux (deux albums au compteur), et ce grâce à l’œuvre solo
(tout aussi belle, mais un chouya plus dépouillée) du désormais ex
capitaine PARMENTER (Mathew pour les intimes). Mais au fond, on se
disait qu’ on entendrait parler à nouveau de la reformation de
DISCIPLINE, groupe majeur du renouveau progressif (cité dans
l’admirable livre-somme « Rock Progressif » d’Aymeric LEROY),
aux fortes réminiscences du tout meilleur VAN DER GRAAF GENERATOR, à
l’inspiration d’abord plutôt soul, puis définitivement symphonique,
pour un écrin de mélancolie et d’amertume encore aujourd’hui de toute
beauté (et pour longtemps encore, croyez le)…
Et bien réjouissez-vous chers progophiles invétérés, car CYCLOPS
RECORDS a eu l’extrême bon goût de sortir de ses tiroirs des bandes
oubliées de différents enregistrements scéniques du quatuor,
échelonnées de 95 à 98, second âge d’or donc…Joie ô joie !...
On connaissait déjà le live « Into The Dream », publié en
1999, faisant démonstration du niveau d’excellence du groupe, mais
seulement sept pièces y étaient disponibles, alors on avait cette
impression qu’on nous invitait simplement à patienter (comme dans les
années 80), et qu’un nouvel album allait suivre, puis bien plus tard un
DVD était paru, plutôt modestement filmé (2005), et puis…plus rien.
Alors ce nouveau double live apparait-il ici pour nous consoler, ou
simplement renflouer les caisses? Bien sûr qu’on attend une reformation
de DISIPLINE, il n’y aurait que des fous pour penser autrement!...Et
c’est là que ce noël ne résonne pas tout à fait comme les autres, car
en effet, accrochez-vous bien: il est plus que question d’un successeur
officiel au formidable « Unfolded Like Staircase »!!!! Et à
l’heure où je vous écris, il est en marche! Je sens d’ici vos larmes
perler en même temps que les miennes…
Alors régalons-nous, en attendant, de ces prestations scéniques
magnifiques, et en effet, pas moins de huit compositions ont été
ajoutées à celles déjà abordées, dont trois inédites (pas forcément
hyper progressives mais fort agréables); hymne trépidant, chanson
dépouillée à la guitare, ou longue pièce aux climats contrastés
(« Wrists », très mélodique, dans l’esprit de leur première
mouture), et bien évidemment une part plus conséquente a été réservée
au premier album Push And Profit, passablement absent auparavant.
Y trônent également une longue version anthologique de « Before
The Storm », augmentée du solo guitaristique de
« Blueprint », ainsi que les morceaux les plus importants des
deux seuls disques studio. Les versions présentées à nouveau sont
toutes différentes, souvent supérieures au live précédent, et le mixage
en est plus réussi (moins écrasé, plus ample, plus stéréo). Bien sûr
les moyens somme toute limités du groupe s’entendent parfois ici et là,
en particulier dans le son du piano synthétique un peu sec et froid.
Mais que dire, sinon rappeler l’incroyable évidence mélodique que
démontre la musique de ces américains, la force de ses séquences, son
élan symphonique, le lyrisme splendide des soli de guitare de Jon
PRESTON BOUDA, ici dans une forme éblouissante, la précision admirable
de la section rythmique, et encore et toujours l’immense expressivité
de la voix de Parmenter (très proche d’un Peter HAMMILL)? En gros, pas
moins de deux heures trente de pure extase, interprétées dans une forme
plus brut, plus immédiate, plus intimiste finalement, plus live…
Ceux qui connaissaient le savent déjà bien assez, les autres rentreront
en un royaume insoupçonné de force et de beauté, dont ils ne sauront
désormais se séparer. Et ce JUSQU'A L’ALBUM SUIVANT !!!!!!
Réjouissons-nous !
CHFAB
4/4