08 10 10
CICCADA- A Child In The Mirror
http://www.myspace.com/ciccada
Fading Records
Grèce

Track list:
1- Ciccada  (04:38)
2- Isabelle Sunset  (06:09)
3- Ένα παιδί στον καθρέφτη - A Child In The Mirror  (06:00)
4- A Storyteller’s dream  (07:08)
5- Raindrops  (04:16)
6- An Endless Sea  (05:27)
7- Epirus-A Mountain Song  (04:28)
8- Elisabeth  (07:08)
9-  Η Στιγμή - The Moment  (03 :14)
10- A Garden Of Delights (08 :23)

Line-up:
-Evangelia Kozoni: Vocals, keyboards
-Nicolas Nikolopoulos: Flute, Recorders, Organ, Mellotron, Piano
-Giorgos Mouchos: Acoustic & electric guitars
-Omiros Komninos: Electric Bass
-Christos Zelelidis: drums
-Panagiotis Gianakkakis: Piano

“ Londres-Athènes, Athènes-Londres”
Quelle surprise! Ça nous arrive tout droit de Grèce, affichant une pochette celtisante à gogo (j’ai dit aïe aïe aïe en la découvrant ! et le soleil d’Ithaque, et les olives ?...), à la limite du cliché (je vis en Bretagne), et pourtant, et pourtant…Mais que diable allaient-ils faire dans cette trirème ? J’attendais la méditerranée ensorcelante; les yeux noir-charbon des femmes, la sueur dans les cheveux, le parfum décuplé des géraniums, le thym assommant d’exhalaisons, la poussière sur les jambes nues, la peau vermeil, les vents desséchés des portes de l’orient, et les cigales!…Et pour récompense, je découvre le charme bucolique des vertes landes saxonnes, cette élégance toute britannique, la folk mélancolique d’Irlande, les entrelacs d’écosse, la nervosité électrique d’outre manche, et les dodécaphonies du vingtième siècle!...
Surprise, c’est le mot…Car voici une musique à la personnalité indéniable, distillant au passage, au travers de séquences souvent splendides, de pleines lampées du meilleur JETHRO TULL (à mon sens), celui de THICK AS  BRICK et autres MINSTREL IN THE GALLERY !... Et je ne plaisante pas, les références ne s’arrêtant pas là.
Tout ceci est symphonique à souhait, brodé de bassons, violoncelles et flûtes (ben tiens !), pour des mélodies pleines de charme, sans cesse renouvelées, même si parfois un peu classiques. Le travail des arrangements est admirable, les inspirations citées précédemment en disant déjà suffisamment long. Ça caresse, bondit, jaillit, se pavane, trébuche, s’émeut, se cambre, se gonfle de colère, ou bien encore danse  la joie de vivre…Parfois, le chant très pur d’EVANGELINA COZONI évoque ceux d’AMANDA PARSONS ou ANNETTE PEACOCK, histoire de tutoyer les plaines jazzy du « Canterbury » le plus mélodique. Enfin, on y est traversé, sans prévenir, de convulsions, la bave aux lèvres, avec les yeux révulsés d’un VAN DER GRAAF GENERATOR ou bien  d’un KOTEBEL qui ne disent pas leur nom. L’agencement de tout cela semble peut être un peu déroutant (il faut réellement plusieurs écoutes pour tenter d’apprivoiser ce minotaure gaellique), mais lorsque le tout devient presque entièrement instrumental (07,09), on frise le génie à venir...! Si si, loin, oh loin, les « Mostly Autumn » et autres « Soltice » englués dans la variétoche régionaliste (Pan sur ma tête ! Ooh ! Qui est le petit tyran qui vient de me frapper ?!?)…
Les guitares sont magnifiques, cristallines ou heavy, l’orgue cisèle dans l’argent, et la rythmique cascade à merveille, le reste des instruments achevant cet écrin de velours…
Voici bel et bien, dans ce premier disque, ce que les terres du nord de l’Europe savent produire de plus beau dans le style folk symphonique, et ça nous vient de Grèce !...
Y a plus qu’à espérer un peu de VRAIES cigales dans leur prochain effort.
Remarquable
CHFAB
3/4

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