Roman Opalka

Autoportraits 

Pour réaliser ce travail, qu’il débuta en 1965, Roman Opalka (né en 1931 en France à Abbeville-Saint-Lucien, mort en 2011 en Italie) a conçu un dispositif décliné sur trois supports.

La peinture : sur un fond noir, auquel il rajoute 1% de blanc pour chaque nouvelle toile, il peint en blanc des nombres croissants et continus jusqu’à son dernier tableau.

Le son : il enregistre sa voix prononçant les nombres qu’il est en train de peindre.

La photographie : à la fin de chaque séance, il réalise une photo de son portrait, dont on a ici trois exemples. Ainsi, les nombres se fondent graduellement dans la toile. La voix se transforme et s’affaiblit. Les portraits dévoilent un homme vieillissant.

Le dispositif se termine avec la mort de l’artiste. Travail d’une vie, l’ensemble de l’œuvre se façonne petit à petit pour devenir un memento mori : le souvenir inexorable du temps qui passe et tend vers la fin.