SEVEN IMPALE – Beginning/Relieve - © Karisma Records – 2013
Écrit par CHFAB



SEVEN IMPALE est une divine surprise, qui nous arrive, une fois de plus de la froide Scandinavie, via la Norvège ! C’est fou le nombre impressionnant de formations de qualité qui nous arrivent, avec la régularité d’un métronome, de cette Europe du nord ! Donc très bonne pioche, dont le seul défaut, finalement, est que ce sextet ne propose comme entrée qu’un EP (Extended Play, traduisez maxi, pour les grisonnants, dont je suis, vous l’aurez compris!). Cinq titres, seulement, pour une musique rock, particulièrement libre, toujours intense, inventive, énergique, nuancée, et aux couleurs assez inédites, bref, exceptionnelle ! Mazette ! Ça s’argumente, une telle déclaration ! « Développe, développe, mon CHFAB ! »  On va essayer de faire court :métal (1, 5, mais sans les tics du genre, avec des salves puissantes et appuyées, sans le catalogue teuton qui va avec, et le premier morceau, pourtant court, vous mettant d’entrée la claque de rigueur), jazz rock et Canterbury (claviers vintage, saxophone, harmonies jazz, improvisations à l’intérieur des structures), R.I.O (accords tendus, contemporains), post rock indy (production et velléités pop) , psyché (certains effets au x guitares, aux claviers) et prog naturellement (ambition des compositions, thèmes récurrents, climats changeants, contrastes, brassage des genres), voire Art rock (liberté du champs musical, concision des morceaux), ouf, n’en jetez plus ! Et pour le coup de grâce, sachez d’emblée que le chanteur va vous dévoiler de magnifiques accointances avec le phrasé et la beauté vocale de Jeff Buckley, même si pas immédiatement !!! … Non, vous ne rêvez pas !
Je ne vous ferai pas le menu détail de chaque pièce, tant l’art de SEVEN IMPALE (l’album est titré du même nom) est éminemment kaléidoscopique, d’une richesse vraiment étonnante, et plutôt neuve, nous dirons.  Les guitares sont rageuses et très incisives (King Crimson n’est pas loin, tout comme Panzer Ballet)  mais aussi aériennes et très délicates, parfois, la basse est exceptionnelle, volubile et  soliste à l’occasion, la batterie est affolante de dynamisme, de maîtrise, tout comme de nuances, les claviers lorgnent à l’envie sur l’orgue Hammond et le Fender Rhodes, se contentant avec beaucoup de goût de souligner et accompagner le propos, laissant à un splendide saxophone la majorité des débats, free, mélodique, rythmique, assurant une grande partie des thèmes (superbes). Tout ceci est d’une grande vitalité (on pourra songer à Beardfish, par exemple), sans jamais dérouter, car la musique, certes complexe, reste, et c’est aussi son point fort, d’une grande lisibilité. On l’aura compris aussi, l’univers des norvégiens est très énergique, mais il offre, de très beaux et subtils enchaînements, ainsi qu’une splendide ballade, toute en apesanteur, façon Jef Buckley donc, avec violoncelle et violon divins !... Le tout s’achève sur les territoires d’un Radiohead zappaïsé au napalm… Bref, c’est pour moi un immense coup de cœur que ce premier essai, à mon sens archi transformé ! Un seul défaut, je le redis pour conclure, ressort de ce disque : il est trop court ! Qu’on se le dise, SEVEN IMPALE vient de faire là une entrée fracassante dans notre paysage, et je l’espère plus que tout, va faire parler de lui très, mais alors, très vite !
Indispensable à mon sens.
4/4                                                                          Chroniqueur : CHFAB



Tracklist
1. Mind Riot  (1.21)
2. Blind to All  (6.49)
3. Beginning/Relieve  (6.27)
4. Measure 15  (3.26)
5. What am I Sane For?  (6.46)

Line-up
Fredrik Mekki Widerøe – drums
Erlend Vottvik Olsen – guitar
Stian Økland – vocals & guitar
 Tormod Fosso – bass
Benjamin Mekki Widerøe – saxophone
Håkon Vinje – organ, Rhodes & synthesizer
Site officiel :
https://myspace.com/sevenimpale
Pays :
NORVEGE

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