Mercredi 22 avril 2009


Mindflower- Little Enchanted Void
Musea
http://www.mindflower.it
Italy

Fabio Antonelli (guitars)
Alberto Callegari (bass)
Fabrizio Defacqz (keyboards and voice)
Francesca Bianco (management and additional voice)


1 - Drowned Into Creation Stream (I. Part One) (4'35)
2 - Drowned Into Creation Stream (II. Part Two) (3'11)
3 - Sinking In An Earthless Sky (4'47)
4 - Frail As A Star Light (4'46)
5 - From Your Deep Sleep (2'03)
6 - Linear Coil (I. Part One) (4'02)
7 - Linear Coil (II. Part Two) (2'26)
8 - Whirling Haze (1'47)
9 - A Council Of Ancient Fairies (4'55)
10 - Grand Dark Space (5'15)
11 - Little Paths In A Great Universe (I. Sentiero I) (2'00)
12 - Little Paths In A Great Universe (II. Sentiero II) (1'28)
13 - Little Paths In A Great Universe (III. Sentiero III) (1'45)
14 - Little Paths In A Great Universe (IV. Night Of The Bluebottle - Part One) (1'48)
15 - Little Paths In A Great Universe (V. Night Of The Bluebottle - Part Two) (4'08)
16 - Little Paths In A Great Universe (VI. Walking Near The Line) (4'32)
17 - Es Sense (I. You In Verse Is Me) (3'13)
18 - Es Sense (II. Shaped As Points And Lines) (2'06)
19 - Es Sense (III. Universe Is Me) (0'36)
20 - Es Sense (IV. Unreal Fall Into The Point) (4'55)
21 - Little Paths In A Great Universe (VII. Sentiero IV) (1'52)
22 - Little Paths In A Great Universe (VIII. Quartetto Del Piccolo Vuoto) (2'44)
23 - Little Paths In A Great Universe (IX. Mindfloating) (2'28)
24 - Pureline (I. Weir On Flow) (2'27)
25 - Pureline (II. Enddne) (2'09)
26 - Pureline (III. In Dreams Of Crystal Depths) (3'48)



De la ruche au miel ( mais hélas, en ce moment, les abeilles disparaissent...)
Originaire de Gène, formé en 1994 par trois musiciens à la formation indéniablement classique (on est pas toujours sur du résultat...) à l'initiative du guitariste Fabio Antonelli, dont les aspirations progressives ont été largement partagées par ses deux acolytes.
Trois albums ont déjà précédé celui-ci; Pure Lake(95), The Art Of Dreams In A Little Bottle(98), Mindfloater(2001). Je ne connais pas ces œuvres, mais à la découverte de Little Enchanted Void, j'en ai les neurones qui frissonnent...
Alors voilà: comment saluer une pièce artistique qui dès la première écoute vous renverse littéralement de bonheur?
 J'étais allongé sur un coin d'herbe, lors d'une pause au boulot, mp3 en tête, et les yeux enfouis dans un déferlement de nuages au loin, inondés de soleil....magnifique, comme cet album...
ça vous arrive de loin, donc, comme une caravane floutée dans un désert. Il a plu récemment, et l'eau a déposé une fine et immense pellicule de miroir sur la surface du sol...Le ciel, devant vous, rencontre son reflet jusqu'à l'horizon. En fait, le sol a disparu, et l'on marche tranquillement sur une étendue calme de bleu intense et moutonné...
J'ai déjà eu la chance précieuse de vivre réellement ce que je vous décris là; c'était au Maroc, il y a un peu plus de 15 ans.
Je vous raconte ça pour essayer d'expliquer (si c'est toujours possible) les miracles de l'art, et de la musique en particulier. La musique est parfois un pont direct vers l'émotion et ce que les souvenirs ont créé en nous. C'est une langue sans grammaire, sans orthographe véritable, qui remonte directement de sa source (l'humain) à sa destination (la mécanique inouïe des sensations de l'humain). Et il y a donc sur cette terre, des gens qui lorsqu'ils prennent la parole musicale, vous réduisent, bien malgré eux, à l'état magnifique d'écoute heureuse, pleine,  et apesentie...
Mindflower (le mot est éloquent) fait désormais partie de ces écrins rares que je ne me lasserai pas de ranger quelque part, pour les rouvrir bien longtemps(trop, toujours trop) après, pour y redécouvrir une intense lumière.

Les 4 amis (ils ont été rejoints par une belle voix féminine) s'y prennent avec une sobriété et un sens  du déploiement dans  le temps et l'espace tout bonnement superbes. On nage en un symphonisme d'obédience feutrée, de chambre en fait, mais je n'aime pas ce mot( les instruments d'orchestre et autre section à corde sont ici formidablement présents), avec également l'envie de respecter le(ou les )silence...
paradoxal pour du son? Bien sûr que non. L'ennui jamais ne se fait sentir, et les liaisons s'effectuent aux moyen d'une économie épurée. Les 5-10 premières minutes sont en ce sens exemplaires, avec cette pulsation retenue, comme un accent d'attente, de suspence presque, hypnotique.
Les voix sont dépouillées (à l'image du reste), sans artifices, belles car honnêtes, intimes; de ces voix qui ne s'écoutent pas elles même chanter (il y en a tant pourtant dans le rock progressif). On pense à ce que Marc Hollis a pu faire( TALK TALK et en solo), d'ailleurs à ce propos: quand réapparaîtra-t-il? C'est à mon sens l'un des plus immenses artistes de la fin du 20ème siècle, dans cette couleur musicale habitée et protéiforme ( de la Pop Néo Poétique?), aux côtés de David Sylvian, Robert Wyatt et autres Peter Hammill pour ses heures calmes.
Comme vous pouvez le constater ci-dessous, l'œuvre a été conçue comme un tout (26 sections!!!) et traite  du voyage (initiatique donc) d'un être fait de lumière (ben tiens...).On ne saurait entrer dans les détails tant la beauté y est fragile et insaisissable. Et puis n'ayant pas l'album physique, je ne peux en dire plus. Quoi qu'il en soit, chaque partie de cet album invite à la contemplation aventureuse, jalonnée d'accidents étonnants (je pense à quelques morceaux du dernier ELBOW, dont il faudra vous parler à un moment ou un autre), d'accents, éclatants comme feutrés, parfois électroniques et ambiants, le tout dans une veine absolument classisante.
Pour la production, j'ai aussi lu à droite à gauche que certaines pièces ont été finalisées aux studios Real World et Abbey Road...ça vous donne une idée de la qualité du son.
Ne vous y trompez pas, c'est réellement prenant. Comme peut l'être un chef d'oeuvre.
Tout s'enchaîne (c'est du moins l'impression qui s'en dégage), au pas d'une marche intérieure, au beau milieu de paysages immuables..

Oui, c'est un voyage qui va nous accompagner dans les moments suspendus de nos vies un peu sages, comme lorsqu'on prend  le train, et qu'on croise au loin ces groupes de vaches paisibles, au milieu des vallées verdurées, belles, si belles...
Et l'on se prend à se demander: mais qui se déplace? Qui voit quoi?

                               CHFAB


coup de cœur absolu donc.





Réponse du groupe, 05 05 2009


bonjour Denis,
c'etait toi à écrire note review sur progressive area?
c'etai emouvante, elle a bien interpreté notre musique.
donc je t'écris pour te remercier de tes mots (si
c'etaient les tiennes) et pour te dire que je suis navrée
pour le ritard avec lequel on t'a envoyé le cd (je l'ai
envoyé hier). on a été tres stressé par la
presentation de l'album.
je sais qu'il sera difficile mais je profite pour t'inviter
à la presentation pour la presse. j'attache le
communiqué (desolée, il est en anglais!). si tu as
l'intention de faire un petit voyage à Piacenza, c'est une
bonne chance.

à bientot

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