09 08 09



MOGADOR- Same
MOUSEMEN srl
http://www.myspace.com/mogador

Tracks:

01:   Ab Imis Fundamentis
02:   The Salamander
03:   The Tide's Undertow
04:   Tell Me Smiling Child
05:   Mammon's Greed
06:   Solitary Bench
07:   Floating The Void
08:   Omnia Mutantur, Nihil Interit

crew:

Richard George Allen: Drums, Vocals, assorted Percussions
Luca Briccola: All Keyboards, Piano, Flute & Orchestration
Stefano Lago: All Guitars, except on « Solitary Bench »
Paolo Pigny: Bass, Accoustic Guitar on « Solitary Bench »


Ca nous vient d'Italie; le mixage a été effectué à Come, et 3 des 4 gaillards sont indubitablement transalpins. Pour le 4ème...C'est Britania qui semble l'avoir vu naître. Le groupe a été créé en 2007, pour le reste, on ne sait pas grand chose...Ah si! Ils cherchent un label.
ça commence avec le ronflement sourd et lointain d'un avion ou tout autre objet volant du futur(qui sait?) nous plongeant dans un environnement tout de mystère et de vibrations spatiales, puis entre en scène une voix grave aux accents prophétiques (le récitatif interviendra plus tard également, on reste en Italie après tout). L'ambiance est prégnante, et laisse s'installer la musique...Personnellement j'aime ce genre de climats (il y aura de la tronçonneuse un peu plus loin...!).
Il sera question ,dans une bien belle pochette tout droit sortie d'un Nursery Cryme tout satisfait et flatté, d'accomplissements, d'interrogations, de temps qui passe, de ténèbres, de transformations (chenille, chrysalide et papillon), de banc solitaire et de monde moderne...Les références sautent aux yeux(mais pas tant aux oreilles)...
Les pièces s'enchaînent parfois sans coupure, et nous livrent un progressif plutôt emprunt de théâtralité sombre; des claviers très « synthé des 80s », une batterie jazz (elle est mixée un poil en retrait), sans fioriture, plutôt basique, une guitare un peu lointaine également, franchement rythmique (entendez par là qu'elle va passer le plus clair de son temps à accompagner les accords qui s'égraineront, en participant de ci ce là à la rythmique des séquences qui se succèdent, et bon il y aura tout de même un solo bien mélodique sur « Floating the Void »), rien de véritablement renversant, idem pour la basse. Et pourtant...Il y aura cette voix, oscillant entre le timbre de Mathew Parmenter, emprunte de la même théâtralité (avec talent je trouve), et un léger voile dans la gorge, de celui dont fait preuve Jon Anderson (Lui-même!), et puis quelque chose d'autre encore participe à la belle sensibilité du chanteur-batteur anglo-saxon (vu son nom...)de Mogador.
Du point de vue musical, on ne visitera pas les méandres de compositions alambiquées et étourdissantes. Non, dans ce premier opus, on empruntera des chemins assez sages et tranquilles, oui plutôt simples (on ne navigue pas non plus dans les eaux un peu pauvres et clinquantes du néoprog de base), mais avec charme, et parfois une réelle beauté (les 4 premières pièces sont très réussies à ce propos, la 6ème est une bien jolie ballade acoustique ritournant -j'ai le droit!- du côté des scarabées de Liverpool). Les séquences au sein d'une même composition viendront rafraîchir nos oreilles un poil impatientes.
Bien sûr, je sais que certains bailleront un peu parfois, et reprocheront au combo de sérieusement manquer de mordant. La production (mollassonne il est vrai) n'est pas la seule responsable de ce constat (que j'estime juste), car les musiciens ont encore quelque chose de pâlichon qui traîne au bout des doigts; du nerf, les gars, du nerf, du contraste non de non!!! Le dernier morceau, artificiellement symphonique (entendez par là que quasiment tous les sons d'orchestre sont joués par un clavier) n'est pas franchement réussi, et sa brièveté laisse l'auditeur sur une queue de poisson, si je puis dire...ça c'est franchement maladroit messieurs...ben ouais...
Malgré tout, le charme opère sur plus de la moitié du disque, ce qui n'est déjà pas si mal, avec des  couleurs analogiques (70s) somme toute classiques.
Alors, le meilleur reste-t-il à venir?...C'est effectivement un label digne de ce nom qu'il leur faudra, et peut être quelques uns des conseils évoqués dans cette bafouille...?
                                                    CHFAB

3 sur 4

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