AMPLIFIER – Octopus    2011
http://www.myspace.com/amplifiertheband
http://www.amplifiertheband.com/news.php
label : autoproduction
Angleterre
Tracks :
CD1 :
01- The Runner   (03:38)
02- Minion's Song   (05:51)
03- Interglacial Spell   (06:25)
04- The Wave   (07:00)
05- The Octopus   (09:17)
06- Planet Of Insects   (05:49)
07- White Horses At Sea/Utopian Daydream   (08:55)
08- Trading Dark Matter On The Stock...   (11:33)
CD2 :
09- The Sick Rose   (08:58)
10- Interstellar   (10:18)
11- The Emperor   (06:40)
12- Golden Ratio  (05:16)
13- Fall Of The Empire   (08:29)
14- Bloodtest – (05:18)
15- Oscar Night // Embryo   (07:44)
16- Forever And More   (09:23
 Line-up :
Matt Brobin : Drums
Neil Mahony : Bass
Sel Balamir : vocals, Guitar

Guests :
Charlie Barnes : Piano
Rose Kemp : vocals on 1 & 4, CD2
Mike Vennart : Backing Vocals
Claire Lemmon : Backing Vocals
Denise Johnson : Backing Vocals
Kemal L. Freaktide : Satan’s voice
Tom Knott : Trumpet

«Le génie pieuvre à l’appui !»
Non mais des fois ! Ça doit faire facilement 6 mois que j’ai cet album dans un coin de mon PC, là, sous mon nez, le confondant avec un groupe de stoner plat… bon, je vais au moins l’écouter une fois, ce truc, avant de l’effacer !  Monsieur est trop généreux !!!...
 Et là : la baffe ! Mais alors, la bonne grosse enclume sur la tête, même !
La critique avait déjà, comme j’ai pu lire, encensé ce bel invertébré, et ce depuis déjà longtemps. Et nous, à Progarea…? Rien ! Donc, c’est décidé, c’est moi qui vais porter le bonnet du cancre. Amis confrères : nous sommes passés à côté d’un monstre énooooorme ! Et nous n’avons rien vu !...
Ce double album donc, est porté haut et fort (euphémisme !) par un trio mancunien (Manchester), déjà géniteur de 2 opus en 2004 et 2006 (pourtant mitigés d’après la critique), et qui se risque dernièrement à un pavé de 2 heures, au risque de prendre l’eau, complètement (cette fois, si la presse boude…). Le résultat est tout bonnement é-pous-tou-flant !
Voix splendide de Sel BALAMIR, chant très habité, refrains captivants, et l’homme tient aussi les guitares, aussi tranchantes (voire tronçonnantes!) qu’aériennes(5), planantes, psyché et modernes à souhait, aux leads splendides, arpèges dépouillés à l’appui. Basse impériale, parée d’effets somptueux (wah wah, flanger…). Batterie formidable, martiale ou voluptueuse, aux motifs inventifs et très variés, splendidement mixés. Tout ça est évidemment très rock. Claviers rares, enveloppants, impressionnistes, piano spectral. Quelques invités, dont le chanteur d’Oceansize, excusez du peu ! Chœurs splendides, prégnants, parfois pop.
Couleurs générales sombres, majestueuses et mélancoliques, frôlant parfois le gothique et les effluves d’orient, le givre nordique, le post rock, le krautrock (travail sonore remarquable), la pop, le tout dans un esprit fortement alternatif et indépendant. Alors évidemment, on sent à cet énoncé l’ombre tutélaire des aînés, Porcupine Tree, Anathéma, Opeth nouvelle formule, et autres Landberck (ben voyons !), mais c’est méconnaître la force créatrice et très personnelle de Baramir, principal compositeur d’AMPLIFIER.
Les compos sont toutes incroyables (et ça dure 2 plombes !), d’un noir d’encre, d’une élégance rare, renversantes de puissance (murs de distorsions en tout genre, à la sauvagerie savamment contenue, 3, 4, 6…) et d’harmonie (2,7…), parsemées d’interludes merveilleux et calmes, tutoyant la beauté assurément. L’inspiration est confondante, d’une inventivité rare (les mélodies, les rythmiques, les rifs, les ruptures, les enluminures), et servie par un mixage et un travail sonore éblouissants (j’ai beaucoup pensé à CITADEL). Je n’ai pas souvent entendu parler la poudre de cette manière, que ce soit celle des canons ou celle des étoiles. Tout y est maîtrisé, l’écriture comme les ambiances.
Et je ne vous parle que du premier CD !!! La suite est d’un meilleur tonneau encore (!), davantage mélodieux, avec des pièces plus longues et élaborées. Je n’en reviens toujours pas, chaque écoute me saisit d’étonnement, et avec une telle durée, on est loin d’avoir apprivoisé la bête!  Pardon pour eux, mais le dernier Opeth, les anciens exploits de Pain Of Salvation, et les petits jeunots (pâlichons à mon sens) de Riverside, peuvent aller se rhabiller! Steven Wilson lui-même a dû sentir vaciller sa caravelle, je vous jure !!! J’aurais voulu développer encore, mais j’ai promis à notre saint patron de faire concis, alors, n’hésitez surtout pas : suivez les secousses somptueuses et les méandres inconditionnels de cette pieuvre géante!
Une seule question subsiste désormais : comment AMPLIFIER va-t-il s’en sortir après un chef d-œuvre pareil ?!?
Monumental.
CHFAB
4/4





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