AMPLIFIER – Echo Street - © Kscope Records  2013
Ecrit par CHFAB
24-01-13

Succéder à un premier album aussi marquant que « Octopus » (2011) s’est d’emblée avéré comme une gageure pour Sel BALAMIR et ses trois compères de Manchester. En effet, le rock proprement stratosphérique de AMPLIFIER avait su très largement (dans le public du prog tout au moins) emporter l’adhésion, tant sa musique faisait preuve de puissance, de majesté, d’inspiration, et le tout servi copieusement dans un double opus au rendu sonore proprement exceptionnel. Voici donc ECHO STREET, le deuxième chapitre du quatuor. Il va sans dire que la comparaison avec son aîné semblait…inévitable. Mais, et c’est une bonne nouvelle, à bon escient. Ce nouveau disque a fait le bon calcul, car il s’avère proposer une teneur  un peu différente, en ce sens qu’il tranche avec la noirceur, la furie et la mélancolie du premier, en abordant des rivages plus apaisés. Il se tourne également un peu plus vers la pop, et ce de façon très réussie dans l’ensemble. Tout au plus le sixième morceau se positionne-t-il davantage comme mineur, par rapport au reste; c’est une ballade (genre particulièrement représenté dans cet l’album) un peu convenue qui apparaît finalement, au fur et à mesure des écoutes (pour ceux qui l’aimeront) comme une respiration, et donc, au fond, rien de bien alarmant. Le reste est d’un tel tonneau qu’il serait bien fastidieux d’en faire la menue description. Sachez juste que le niveau ne déçoit pas : toute les qualités connues d’AMPLIFIER sont bien présentes : tout d’abord une voix superbe, au timbre clair, lancinant et velouté, des déluges de guitares saisissants ou divins, amples ou sur-saturés, une mise en son renversante de force et de grâce, et des compositions très hautement inspirées (mention spéciale pour  le sublime et chaloupé Paris In The Spring) aux lignes mélodiques aussi évidentes que travaillées, touchant une note qu’on pourrait qualifier d’émeraude ou pourpre (en référence à la fameuse note bleu). On pourrait qualifier ECHO STREET de versant « Blackfield » du quatuor. On y retrouve encore ces introductions ou conclusions krautrock, exploitant avec toujours autant de magie q larsens et dérives électriques maîtrisées. Le premier titre d’ouverture est un bijou de réussite, empruntant à un Neil Young  de ses petites ritournelles (Na na na na…) simples, répétitives et qui vous rentrent droit dans le cœur, sans plus jamais vous lâcher.

3/4                     chroniqueur : CHFAB

Line-up
Sel Balamir - Guitars, Lead Vocals
Matt Brobin - Drums
Steve Durose - Guitar, Vocals
Alexander "Magnum" Redhead - Bass

Track list:
01. Matmos  (8:15)
02. The Wheel (7:09)
03. Extra Vehicular  (12:05)
04. Where the River Goes  (6:31)
05. Paris In The Spring  (8:32)
06. Between Today & Yesterday  (5:16)
07. Echo Street  (5:52)
8. Mary Rose  (7:09)

Site officiel
http://www.amplifiertheband.com
pays
Angleterre

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